- L'association des footballeurs finlandais encourage les citoyens à voter aux élections du Parlement européen
- Les capitaines des équipes nationales ont créé des messages vidéo pour sensibiliser le public
- « Les joueurs peuvent avoir une influence positive sur la protection des valeurs de la démocratie »
En Finlande, les joueurs contribuent à sensibiliser le public aux élections européennes de cette année. « La démocratie est très importante pour nous » , déclare Panu Autio, directeur exécutif de l'association finlandaise des footballeurs professionnels JPY. « Nous croyons en la démocratie » .
Du 6 au 9 juin, les citoyens de l'Union européenne peuvent voter pour le Parlement européen afin d'élire un total de 720 députés européens pour un mandat de cinq ans. En Finlande, les citoyens pourront voter le 9 juin. « Il est vrai que dans notre pays, le taux de participation aux élections européennes est généralement inférieur à celui des élections nationales » , a déclaré M. Autio.
Il y a cinq ans, 40,8 % des citoyens finlandais ont voté, alors qu'en janvier de cette année, près de 68 % des électeurs se sont rendus aux urnes pour les élections présidentielles.
Le syndicat des joueurs collabore avec le bureau de la Commission européenne en Finlande, qui a demandé le soutien du JPY.
« Nous avons créé des vidéos avec les capitaines des équipes nationales masculine et féminine et des équipes nationales de futsal » , a déclaré M. Autio. « Et lors de notre assemblée générale en mars, nous avions une cabine vidéo spéciale où les joueurs pouvaient également enregistrer un message vidéo.
« Les footballeurs ont parlé de ce que signifie pour eux le fait d'être européen et de l'importance de la démocratie, et ont montré comment l'Europe fait déjà partie de leur vie. Par exemple, lorsqu'ils participent à des compétitions internationales ou qu'ils effectuent un transfert international » .
Il y a cinq ans, le syndicat des joueurs finlandais a également participé à la campagne électorale, dans le cadre d'un accord entre la FIFPRO Europe et le Parlement européen.
« C'était une très bonne expérience. J'étais encore un joueur et j'ai également enregistré une vidéo. Cela nous a donné l'occasion, à nous les joueurs, de faire entendre notre voix, de montrer que nous, les joueurs, faisons partie de la société et que nous pouvons influencer positivement la protection des valeurs de la démocratie. Bien sûr, nous devons rester neutres : nous faisons campagne pour que les gens votent, sans leur dire pour qui voter » , a déclaré Autio.
L'Union finlandaise a choisi la démocratie comme thème de cette année pour plusieurs raisons, comme les élections présidentielles et européennes en Finlande et les scrutins dans plusieurs autres pays, mais aussi pour illustrer à quel point la démocratie fait partie du football.
« Je sais que la démocratie n'est pas un terme qui enthousiasme immédiatement les footballeurs, mais lorsque vous leur expliquez que les principes démocratiques sont souvent à l'œuvre dans le football, vous attirez leur attention » .
« Dans le football, nous votons sur beaucoup de choses. Au sein de votre équipe, vous pouvez voter pour le poste de capitaine, vous mettre d'accord sur les sanctions disciplinaires, influencer les lignes directrices pour les situations de coups de pied arrêtés ou décider des événements sociaux.
« En tant que syndicat, nous organisons des votes pour le prix du joueur du mois, le prix du meilleur joueur de la saison, le FIFA FIFPRO World 11, nous organisons des sondages et nous visitons les vestiaires pour écouter les joueurs. Et nous avons récemment tenu notre assemblée générale, au cours de laquelle nos membres ont pu décider de la nouvelle composition de notre conseil d'administration » .
M. Autio, qui a mené une brillante carrière de joueur professionnel de futsal avant de devenir directeur exécutif de l'union finlandaise, sait par expérience combien il est important que les joueurs fassent entendre leur voix.
« Les meilleurs résultats sportifs de ma carrière sont nés dans des équipes où les joueurs se sentaient partie prenante du processus démocratique et avaient le sentiment d'avoir une réelle opportunité de faire la différence. Il en va de même au plus haut niveau de l'État. Nous avons une voix et la possibilité de faire la différence » .
