Deux joueurs de la République tchèque ont informé le syndicat des joueurs (CAFH) qu'ils ont été séparés du groupe de l'équipe première.
Un joueur a été envoyé dans l'équipe B au début de l'été, car il avait refusé de prolonger son contrat, qui expire en décembre de cette année. Le club lui a donné trois options : accepter un transfert vers un autre club, prolonger son contrat ou rester dans l'équipe B jusqu'à l'expiration de son contrat actuel. Au moment de l'annulation d'un éventuel transfert, il a été exclu de l'équipe première.
L'autre joueur, sous contrat avec un autre club de Prague, a été informé la semaine dernière que le niveau de ses performances n'était pas satisfaisant.
Les deux joueurs ont fait appel à la CAFH pour obtenir un soutien juridique.
Il est encore courant dans plusieurs pays, et pas seulement en République tchèque, que les clubs excluent des joueurs de l'équipe première pour les forcer à accepter de nouvelles conditions contractuelles ou pour les pousser à partir ou à résilier leur contrat. La FIFPRO est régulièrement informée de ces, cas et considère qu'il s'agit d'une pratique coercitive à l'encontre des droits du travail des joueurs.
La FIFPRO souhaite rappeler aux clubs et aux joueurs qu'il est interdit d'exclure des joueurs de l'équipe première par ces méthodes coercitives. Le Règlement du Statut et du Transfert des Joueurs de la FIFA (art. 14 par. 2) stipulent que « tout comportement abusif d'une partie visant à forcer l'autre partie à résilier ou à modifier les termes du contrat donne droit à cette autre partie (joueur ou club) de résilier le contrat pour juste cause ».
Pour les joueurs de la République tchèque, la situation est plus compliquée car il n'existe toujours pas d'instance d'arbitrage indépendante et impartiale dans leur pays. L'Association de football de la République tchèque prive les joueurs d'un droit humain fondamental parce qu'elle continue à ignorer l'article 6 de la Convention européenne des droits de l'homme et l'article 10 de la Déclaration universelle des droits de l'homme.
Nous conseillons à tous les joueurs qui sont confrontés à des problèmes similaires – en République tchèque et dans d'autres pays – de contacter leur syndicat de joueurs ou la FIFPRO afin d'obtenir des conseils.