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Leon Balogun : « Le lieu de travail est devenu plus violent pour les footballeurs »

L'histoire du joueur

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  • Le défenseur des Rangers et du Nigeria a parlé de l'impact de la violence envers les footballeurs sur leur lieu de travail lors d'un Space on X (Twitter).

  • Balogun, membre du Conseil mondial des joueurs de la FIFPRO, a été l'un des nombreux joueurs interrogés dans le cadre d'un rapport sur la sécurité au travail dans le football masculin, publié en janvier 2024.

  • « Je pense que cela s'est développé au cours des 16 dernières années, depuis que je suis professionnel » , déclare Balogun.

Le défenseur des Rangers et du Nigeria Leon Balogun estime que les médias sociaux ont contribué à l'augmentation des comportements abusifs à l'encontre des joueurs sur leur lieu de travail, et affirme qu'un dialogue est nécessaire pour créer des environnements de travail plus sûrs dans le football.

Balogun, membre du Conseil mondial des joueurs de la FIFPRO, s'exprimait lors d'un Space on X (Twitter) sur l'impact de la violence envers les footballeurs sur leur lieu de travail.

Il fait suite à la publication en janvier 2024 du rapport de la FIFPRO sur la sécurité au travail, qui met en lumière l'ampleur et l'impact de la violence et des abus commis par les supporters à l'encontre des footballeurs professionnels dans le football masculin. Le rapport s'appuie sur des entretiens avec des joueurs, une enquête auprès de 41 syndicats nationaux de joueurs et des revues de presse.

« J'ai l'impression que cet accès constant au vrai moi en tant que joueur a abaissé le seuil des supporters dans le stade à un point tel que certains pensent qu'ils ont le droit de faire des choses qu'ils ne font pas en réalité » , a déclaré Balogun, 35 ans.

Rapport 2023 sur la sécurité au travail : L'impact de la violence envers les footballeurs sur leur lieu de travail

 « Certaines personnes, pas la majorité, pensent que le fait d'avoir payé un billet pour venir au stade leur donne automatiquement le droit de vous maltraiter. Il y a des gens qui veulent simplement exprimer leur frustration d'une manière tout à fait inappropriée.

 « Elle s'est développée au cours des 16 dernières années, depuis que je suis professionnel. Elle s'est aggravée avec l'introduction et l'essor des médias sociaux » .

Selon le rapport sur la sécurité au travail :

  • 85 % des syndicats de joueurs reconnaissent que "dans la plupart des cas, la relation entre les supporters et les joueurs est très positive et doit être encouragée" ;

  • 76 % des syndicats de joueurs déclarent que la sécurité sur le lieu de travail est une préoccupation croissante pour les footballeurs professionnels ;

  • 66 % estiment que ces dernières années, certains aspects de la culture des supporters sont "devenus de plus en plus violents et abusifs".

Les résultats de l'enquête sont corroborés par un rapport de suivi de l'état des comités du Conseil de l'Europe publié en novembre dans le cadre de la convention de Saint-Denis , qui indique que le nombre d'arrestations lors d'événements sportifs, et en particulier dans les championnats de football de haut niveau, "est considérable et peut être considéré comme un problème croissant".

L'utilisation de fusées éclairantes ou de missiles est particulièrement préoccupante, mais les actes violents comprennent également l'attaque de joueurs par des envahisseurs de terrain ou leur victimisation depuis les tribunes.

 « Avec la diffusion et l'essor des médias sociaux, le football est devenu plus violent, c'est certain » , a déclaré Balogun. « Je pense qu'il y a toujours eu une culture dans le football au sein d'un petit groupe de supporters qui avaient tendance à être violents. Mais ce à quoi les joueurs et les dirigeants sont exposés dans le stade, avec la violence physique et verbale, le seuil semble descendre de plus en plus bas, et les gens n'ont tout simplement pas peur - et c'est ce qui est effrayant pour moi » .

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Leon Balogun avec Philippe Clement, le manager des Rangers

Balogun poursuit : « Je ne veux pas que les gens pensent que les footballeurs sont assis à la maison ou dans le vestiaire avant les matches et qu'ils se disent : "Oh mon Dieu, il faut encore aller sur le terrain. C'est vraiment horrible. Ce n'est pas le cas. Mais nous devrions être capables de nous mettre d'accord sur un code de conduite, et je pense que nous savons tous ce qui est bien et ce qui ne l'est pas » .

Balogun souligne la nécessité d'un dialogue ouvert pour résoudre les problèmes liés à la sécurité des joueurs sur leur lieu de travail. « Peu importe d'où vous venez, peu importe ce que vous gagnez, peu importe si vous travaillez dans un espace public ou non.

« En fin de compte, nous devons tous nous entendre et créer un environnement où chacun se sent en sécurité pour s'exprimer et donner son avis sans nuire à l'autre. Si nous pouvons nous rappeler cela de temps en temps, je pense qu'une grande partie du travail sera accomplie » .

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Leon Balogun célèbre avec ses coéquipiers des Rangers

Balogun est l'un des plus de 30 joueurs membres du Conseil mondial des joueurs de la FIFPRO, qui comprend notamment Lucy Bronze, Nicolas Tagliafico et Maya Yoshida. Le conseil est une plateforme pour les joueurs actifs ayant une expérience internationale qui aide la FIFPRO et ses 66 associations nationales de joueurs affiliées à soutenir le travail de la FIFPRO et des syndicats nationaux en abordant les questions mondiales qui affectent leur industrie.

Balogun s'exprimait sur le Space on X (Twitter ) organisé par l'ancienne internationale colombienne et coordinatrice des relations avec les syndicats et les joueurs de la FIFPRO, Isabella Echeverri. Ils ont été rejoints par Alexander Bielefeld (directeur de la politique mondiale et des relations stratégiques de la FIFPRO pour le football masculin), Spyros Neofitides (vice-président du syndicat chypriote des joueurs PASP) et Paulo Gomes (secrétaire de la Convention de Saint-Denis du Conseil de l'Europe).