- Bien qu'il évolue toujours en première division, Arnold Mampori est étudiant à plein temps
- Il a reçu une bourse d'études de l'Union des footballeurs du Botswana
- Ce défenseur de 30 ans dirige également sa propre entreprise
J'ai été élevé par un seul parent, ma mère Cynthia Mampori. Elle a toujours accordé beaucoup d'importance à mes résultats scolaires et m'a toujours soutenu dans le football. Elle a fait tellement pour moi. C'est mon rêve de pouvoir lui rendre une part qu'elle m'a donnée. Je fais de mon mieux pour lui faciliter la vie maintenant. Aujourd'hui, je peux dire qu'elle peut rester chez elle et que je serai capable de m'occuper d'elle. J'ai toujours eu l'ambition de me voir comme une personne qui réussit. Je n'en suis pas encore tout à fait là. Mais je me bats et je m'efforce d'être au plus haut. Ma mère est ma force motrice. J'aimerais être celui qui la soutient dans tout ce qu'elle veut faire dans la vie. C'est ce qui me motive.
J'étudie en vue d'obtenir une licence en finance. J'espère poursuivre une carrière dans la finance une fois que j'aurai terminé ma carrière de footballeur et mes études. Un poste dans le secteur de la finance serait formidable. Mes études actuelles vont de pair avec mon diplôme antérieur, qui était dans les systèmes d'information commerciale. Il s'agissait d'un cursus sur trois ans et demi que j'ai suivi dans la branche botswanaise de l'université malaisienne Limkokwing. Comme j'avais déjà un diplôme, lorsque j'ai décroché la bourse, je ne craignais pas que ce soit trop pour moi. Je savais dans quoi je m'engageais. Il faut juste être capable de trouver un équilibre entre les deux [les études et le football]. Quand j'ai passé mon premier diplôme, c'était pour avoir le soutien des équipes pour lesquelles je jouais. J'ai également bénéficié du soutien de toutes les personnes qui m'entouraient. J'avais besoin de ce soutien pour pouvoir atteindre mon objectif d'obtenir un diplôme. C'est la même chose cette fois.
Pour le diplôme que j'étudie actuellement, j'ai reçu le soutien de la Footballers Union of Botswana (FUB). J'en suis membre depuis longtemps. Je me rends toujours dans les bureaux pour savoir s'il y a du nouveau. Un jour, alors que j'étais là-bas, j'ai découvert qu'il y avait un partenariat avec l'Université de Botho et qu'ils proposaient des bourses aux étudiants. J'ai postulé et j'ai eu la chance d'être l'un des cinq lauréats. Je pense avoir été retenu parce que j'avais déjà eu un diplôme auparavant et que mes notes au lycée étaient meilleures que celles de la plupart des autres candidats. Je crois que c'est ce qui m'a donné un avantage.
Même après avoir terminé l'école, il n'a jamais été question pour moi de ne pas poursuivre mes études. La ligue locale n'a pas encore atteint entièrement un niveau professionnel, et j'ai toujours su que je devais avoir une porte de secours à la fin de ma carrière. C’est très important quand on joue au football, de faire quelque chose scolairement. Dans le football, les carrières sont généralement courtes. Je pense que beaucoup de joueurs locaux sont en retard en matière d'éducation. Je ne crois pas qu'ils approfondissent les choses sur le plan des études pour se préparer à la vie après le football.
J'ai eu beaucoup de chance, car j'avais un frère qui jouait au football au plus haut niveau au Botswana. C'est lui qui me guide depuis le début. En 2010, j'ai commencé à jouer en deuxième division, alors que j'étais encore au lycée. Après avoir terminé mes études secondaires, j'ai été recruté par un club de première division et j'ai joué pour l'équipe nationale. Mais mon frère a toujours insisté sur le fait que je devais me former tout en jouant au football. Il a 17 ans de plus que moi, alors j'ai toujours suivi ses conseils. J'ai toujours voulu être comme lui. Il a commencé à étudier alors qu'il jouait encore au football, vers la fin de sa carrière, et à cette époque, il avait déjà commencé à diriger sa propre entreprise.
Doté d'un bon sens des affaires, j'ai également créé une entreprise. C'est une entreprise qui vend de l'eau en bouteille, de l'eau minérale. Nous avons un fournisseur qui a tout l'équipement nécessaire pour embouteiller. Nous l'achetons à cette usine. Elle se charge de la mise en bouteille et d'apposer notre marque, puis nous assurons la distribution à nos clients. Je fais cela avec mes cousins. L'entreprise s'appelle GAAL Pure Water. C'est une abréviation de nos noms. Gaone, Arnold, Anelka, Linton. La FUB fait partie de nos clients.
