- La Conférence 2022 sur le développement des joueurs de la World Players Association s'est tenue à Nyon, en Suisse
- Plus de 100 responsables du développement des joueurs, dont 27 de la FIFPRO, ont participé à cet événement de trois jours axé sur la préparation de l'avenir
- Cette conférence portait sur la planification de l'avenir du développement et du bien-être des joueurs
Les syndicats membres de la FIFPRO étaient fortement représentés lors de la Conférence sur le développement des joueurs 2022 de la World Players Association à Nyon, en Suisse, cette semaine.
Dans la gouvernance du sport mondial, la World Players Association est la principale voix des joueurs organisés autour d'une structure. Elle rassemble 85 000 athlètes de plus de 100 associations de joueurs dans pas moins de 60 pays.
Plus de 100 responsables du développement des joueurs – dont 27 de la FIFPRO – ont participé à cet événement de trois jours organisé du 21 au 23 juin 2022. Cette conférence portait sur la planification de l'avenir du développement et du bien-être des joueurs.
Conférence sur le développement des joueurs
- 21 juin : Identifier les défis et les changements auxquels les joueurs sont confrontés au 21ème siècle
- 22 juin : Les compétences que les joueurs attendront d'un PDM à l'avenir
- 23 juin : Comment le PDM peut accompagner au mieux les athlètes dans les abus, les traumatismes, la discrimination et la divulgation
Les sessions ont fait figurer des intervenants et des panels d'experts du monde du sport, tandis que le personnel de la FIFPRO a joué un rôle actif dans les débats.
Mercredi, le Dr Alex Culvin, responsable des relations avec les syndicats et les joueurs, a prononcé un discours liminaire : « Créer un programme de développement des joueurs qui reflète les besoins des athlètes » (Creating a Player Development Programme that Reflects Athletes' Need), qui souligne pourquoi les joueurs devraient être au centre des décisions dans la culture du haut niveau.
Les recherches du Dr Culvin se sont intéressées à la manière dont les joueuses ont besoin d'un soutien plus nuancé sur des questions telles que l'éducation, les conditions de travail, la santé mentale et le bien-être, en raison de la professionnalisation rapide du jeu féminin.
« Les responsables du développement des joueurs (PDM) occupent une position unique dans la vie de ceux-ci : ils ont leur confiance et la possibilité de les façonner », a expliqué le Dr Culvin.
« L'essor de la professionnalisation [du jeu féminin] a été rapide. Nous devons préparer les joueuses aux attentes accrues qu'elles rencontreront forcément. C'est à nous de faire pression pour leur obtenir des conditions égales et équitables ».
Le discours d'ouverture a été rapidement suivi de la participation du Dr Culvin à un panel intitulé : Problèmes croissants dans une composition diversifiée (Rising Issues in a Diverse Membership), animé par Nienke van Gerven, Responsable du développement des joueurs à la FIFPRO.
Le panel intersectoriel, auquel prenaient également part Line Roddik Hansen (Association des joueurs de football du Danemark, Sene Naopu (International Rugby Players) et Jenny Rogers (Gaelic Players Association), a présenté des connaissances et des idées précieuses sur l'aide à apporter aux joueurs sur toute une série de questions liées au genre, de l'entraînement aux soins médicaux.
Jeudi, le secrétaire général de la FIFPRO, Jonas Baer-Hoffmann, est intervenu dans le panel : Le rôle du PDM et de l'association de joueurs dans le soutien de l'athlète militant.
Baer-Hoffmann a été rejoint par Tim Sparv. L'ancien capitaine de l'équipe de Finlande a utilisé son réseau pour plaider en faveur de l'amélioration des conditions de travail de l'équipe nationale féminine finlandaise et des travailleurs migrants au Qatar.
« Nous devons éduquer les athlètes sur les conséquences du militantisme », a expliqué Baer-Hoffmann. « Nous devons être transparents, puis leur permettre de prendre leurs propres décisions en fonction de leur confort ou de leur gêne.
« Le public attend de plus en plus des athlètes qu'ils soient tous des militants, qu'ils utilisent leur plateforme simplement parce que certains d'entre eux ont choisi de le faire. Nous pouvons aider les joueurs à s'y retrouver ».
« Je pense que les athlètes en ont généralement un peu assez que les décisions soient prises sans leur influence, et c'est la raison pour laquelle le militantisme des athlètes gagne en puissance », a déclaré Sparv.
Nous devons créer un groupe diversifié de personnes qui viennent de différents horizons : syndicats, militants des droits humains, anciens joueurs. Je pense qu'ils prendraient de meilleures décisions que celles que nous avons vues dans le passé ».
Le dernier discours principal de cet événement de trois jours a été prononcé par la PFA England. Il y a été question du bien-être des joueurs sous l'angle de la santé mentale.
Le directeur du bien-être des joueurs, le Dr Michael Bennett, et le haut cadre du bien-être des joueurs, Jeff Whitley, ont donné un aperçu du soutien personnel et confidentiel que la PFA England offre aux joueurs 24 heures sur 24.
« Lorsque nous demandons aux joueurs comment ils vont, nous sommes sincèrement intéressés. Cette empathie fait tomber les barrières et nous donne la réponse que nous recherchons », a confié le Dr Bennett.
« Nous disons aux joueurs que nous ne sommes pas votre club, nous sommes votre syndicat. Nous sommes là pour vous aider. C'est parce que nous sommes en mesure de le faire que les joueurs viennent chercher notre soutien ».