- Raising Our Game Europe 2025, connu sous le nom de ROGE25, a été au centre du Sommet du football féminin de la FIFPRO
- ROGE25 est cofinancé par le programme Erasmus+ de l’Union européenne et vise à développer des outils et des ressources qui permettront de soutenir les associations de joueurs avec le regard braqué sur les joueuses
- Les premiers résultats de l’initiative ont été présentés à des centaines de participants, y compris aux joueuses, aux syndicats membres et aux parties prenantes à la FIFPRO House au début du mois
Plus de 100 footballeuses, des syndicats membres et des parties prenantes se sont réunis à l’occasion du Sommet du football féminin 2023 qui s’est tenu en juin à la FIFPRO House à Hoofddorp, aux Pays-Bas, afin de parler de sujets stratégiques pour le secteur. L’édition 2023 a été riche en séances fécondes sur la syndicalisation, les conditions de travail et les conventions collectives dans le football féminin, et a braqué les projecteurs sur le travail de Raising Our Game Europe 2025.
Cofinancé par le programme Erasmus+ de l’Union européenne et mené en collaboration avec l’Université de Bordeaux, ROGE25 vise à concevoir des outils et des ressources qui permettront d’aider les associations de joueurs à promouvoir l’égalité des chances, l’accès et l’inclusion des joueuses.
La Division Europe de la FIFPRO mène le projet en collaboration avec sept syndicats partenaires (Chypre, Danemark, France, Italie, Pays-Bas, Portugal, Slovénie) et cinq syndicats affiliés (Angleterre, Grèce, Écosse, Espagne, Suède).
« C’était émouvant d’enfin réunir tout le monde autour du projet ROGE25 à l’occasion du Sommet du football féminin », a déclaré Joachim Walltin, Secrétaire général de la Division Europe de la FIFPRO. « Près de six mois après le lancement du programme, il était important pour nous de rencontrer les autres syndicats, les partenaires du projet et les parties prenantes. »
Dans le cadre de ce projet, en début d’année, la Division Europe de la FIFPRO et l’Université de Bordeaux ont envoyé aux 12 syndicats européens de footballeurs une vaste enquête basée sur la « roulette des conditions » conçue par la FIFPRO, qui vise à mesurer le degré de professionnalisation des pays impliqués.
Les résultats préliminaires ont été présentés et discutés lors du Sommet du football féminin. Les résultats consolidés montrent que les contrats, l'éducation et la protection sociale sont les domaines les plus avancés de l'échantillon, tandis que l'accès aux voies de recours, la santé et la sécurité, la liberté d'association et la négociation collective sont des domaines qui nécessitent des améliorations significatives.
Caitlin Fisher, chercheuse senior sur le projet, a déclaré : « Dans le cadre de ROGE25, ensemble, nous explorons l’inégalité des trajectoires de professionnalisation dans le football féminin ainsi que les implications de la croissance sur les conditions de travail, sans oublier les domaines dans lesquels nous pouvons apprendre les uns des autres. »
« D’après nos indicateurs, l’Espagne, l’Italie et la Suède sont les championnats de football féminin les plus professionnalisés », a déclaré Nicolas Delorme, Sociologue du Sport et maître de Conférences en STAPS (Sciences et techniques des activités physiques et sportives) à l’Université de Bordeaux qui a dirigé l’enquête. « Il est intéressant de noter que même si leurs scores globaux sont à peu près similaires, leurs profils sont sensiblement différents : les différentes ligues n’excellent pas dans les mêmes domaines. Il en va de même pour les ligues les moins professionnalisées. »
« La prochaine étape de l’étude consistera à réaliser une analyse typologique visant à regrouper les ligues en fonction de leurs points forts et de leurs points faibles. La boîte à outils offrira ainsi des solutions spécifiques à chaque sous-groupe identifié. »
La Division Europe de la FIFPRO travaillera main dans la main avec les footballeuses en prenant part à des ateliers de renforcement des capacités et de recherche-action afin de concevoir une boîte à outils tripartite sur la promotion du travail des syndicats de joueurs dans le football féminin, le tout, en guidant les joueuses vers le dialogue social et en créant des mouvements en faveur du changement social.
« Nous avons respecté les critères de la Commission européenne et sa propre stratégie en matière d’égalité des sexes : “Une union de l’égalité” (2020-25) », a déclaré Walltin. « Les prochaines étapes du projet consisteront à coordonner des ateliers avec les syndicats impliqués, puis avec les joueuses, avec l’objectif global de renforcer nos syndicats afin qu’ils soient en mesure de soutenir les joueuses et d’accroître la professionnalisation du football féminin. »
Raising Our Game Europe 2025 (ROGE25)
