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Conseil mondial des joueurs : une année forte en changements positifs dans l’industrie du football

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  • Aujourd’hui marque le premier anniversaire de la relance du Conseil mondial des joueurs (GPC) de la FIFPRO

  • Véritable voix des joueurs, le GPC est une plateforme destinée aux joueurs en activité qui ont une expérience internationale

  • Au cours des 12 derniers mois, les 35 membres du conseil ont impulsé des changements qui ont conduit à des améliorations dans le football

Le Conseil mondial des joueurs (GPC) est une plateforme destinée aux joueurs en activité qui ont une expérience internationale en leur permettant de veiller à ce que les points de vue du football masculin et féminin et des différentes ligues du monde entier soient entendus.

Ce conseil aide la FIFPRO et ses 66 associations nationales de joueurs affiliées à représenter les footballeurs dans les négociations sur les questions mondiales qui les concernent directement, notamment le calendrier des matchs internationaux, les normes d’emploi, l’utilisation des données personnelles, l’abus sur les réseaux sociaux, etc.

Aujourd’hui, trente-cinq joueurs siègent au conseil, dont Lucy Bronze, Giorgio Chiellini, Saki Kumagai, André Onana, Nicolas Tagliafico, et Arturo Vidal, pour n’en citer que quelques-uns.

Depuis la relance du Conseil mondial des joueurs l’année dernière, les joueurs et joueuses du conseil ont utilisé leur voix collective pour apporter des changements significatifs dans l’industrie du football.

Une lettre envoyée à la FIFA a impulsé des changements historiques pour les joueuses

En octobre 2022, dans le cadre de ce qui a été la plus grande action collective jamais entreprise par des footballeuses, la FIFPRO, ses syndicats membres et plus de 150 joueuses issues de 25 équipes nationales ont envoyé une lettre au président de la FIFA, Gianni Infantino, appelant à :

  1. Un cadre égal de règles et de conditions pour les Coupes du monde de la FIFA masculine et féminine, y compris des dotations égales pour les Coupes du monde seniors

  2. Une garantie globalisée d’au moins 30 % de dotations pour les joueuses qui participent à la Coupe du monde féminine de la FIFA

  3. Une convention collective mondiale contraignante entre la FIFA et les joueuses qui consacre ces engagements

La pression exercée par les joueuses sur la FIFA avant la Coupe du monde en Australie/Nouvelle-Zélande 2023 a conduit l’instance dirigeante du football mondial à mettre en œuvre des conditions et des niveaux de service identiques à ceux de la Coupe du monde masculine au Qatar, ainsi qu’à distribuer un montant de 110 millions de dollars réparti entre les joueuses en fonction de leurs performances lors de la compétition.

L’implication des membres du Conseil mondial des joueurs a été cruciale tout au long du processus, notamment dans le cadre de la remontée d’informations à la FIFPRO et du ralliement d’autres coéquipières.

« Dans tous les pays du monde, des domaines font encore défaut ou pourraient être grandement améliorés », a déclaré Lucy Bronze en mars 2023. « Cet objectif collectif nous permet de ressentir, ensemble, cet objectif commun, et comme tout le monde le sait, l’union fait la force. Lorsque nous nous inspirons mutuellement, la voix se fait plus forte. »

Comment la voix de Marshall Munetsi a aidé la FIFA à lever la suspension du Zimbabwe

Marshall Munetsi, membre du Conseil mondial des joueurs, a utilisé sa plateforme pour souligner à quel point la suspension du Zimbabwe par la FIFA a eu un impact considérable sur le pays. Le milieu de terrain de Reims a également engagé un dialogue constructif qui a contribué à la réintégration de son pays.

Lorsqu’en février 2022, la FIFA a décidé de suspendre le Zimbabwe à la suite d’une ingérence gouvernementale, les équipes nationales masculine, féminine et junior se sont vues privées de toute participation aux qualifications, et les clubs du pays, de toute participation aux compétitions continentales.

En sa qualité de joueur de premier plan dans son pays, Munetsi a utilisé sa voix pour braquer les projecteurs sur ce problème. En mars 2023, Munetsi et des membres du syndicat des joueurs du Zimbabwe se sont réunis avec des représentants de la FIFA à la FIFPRO House à Amsterdam, aux Pays-Bas, pour aborder le problème. Quatre mois plus tard, la FIFA levait la suspension du Zimbabwe.

« Il est important pour nous, les joueurs, de parler de problèmes tels que celui-ci, et la situation au Zimbabwe est une autre des raisons pour lesquelles j’ai souhaité rejoindre le Conseil mondial des joueurs de la FIFPRO », a déclaré Munetsi en mars 2023. « Cela contribue à mettre en lumière la façon dont des cas tels que celui-ci fragilisent la situation de la jeune génération, en particulier en Afrique. »

« En tant que joueurs, notre voix compte. Et via un syndicat, nous pouvons utiliser cette voix collective afin de faire pression en faveur d’un changement positif. Je continuerai à faire entendre ma voix pour aider la prochaine génération en Afrique et au-delà. »

#ShineALight: les questions qui comptent pour les joueurs

Avant la compétition 2022 au Qatar, trois joueurs du Conseil mondial des joueurs en route vers la Coupe du monde ont participé à la série #ShineALight de la FIFPRO pour aborder leurs expériences personnelles en vue d’attirer l’attention sur d’importantes questions sociales et industrielles.

  • Le défenseur uruguayen Sebastian Coates a parlé avec émotion des pressions du football de haut niveau, du suicide d’un coéquipier l’année dernière et de l’importance de partager ses sentiments.

  • Le milieu de terrain australien Jackson Irvine a parlé avec conviction de la promotion des droits des LGBTQI+ dans le football et demande que des messages clairs sur l’inclusivité sortent de la Coupe du monde au Qatar.

  • Le milieu de terrain canadien Mark-Anthony Kaye est revenu sur les horribles insultes raciales qu’il a reçues en ligne après avoir été exclu lors d’un match de qualification pour la Coupe du monde et sur la façon de lutter contre les discours haineux sur les réseaux sociaux.

Une star colombienne troque le GPC pour un poste au siège social de la FIFPRO

En février 2023, Isabella Echeverri a annoncé prendre sa retraite après une carrière inspirante qui a vu la défenseure participer à la Coupe du monde féminine, aux Jeux olympiques et représenter des clubs tels que Séville et Monterrey.

La Colombienne est l’une des références incontournables du football féminin sud-américain de la dernière décennie. Non seulement de par sa grande carrière sportive, mais aussi en raison de son fort engagement envers la défense des droits des footballeurs.

Six mois seulement après avoir mis fin à sa carrière professionnelle et avoir ainsi quitté son poste de membre du Conseil mondial des joueurs, la joueuse de 26 ans a déménagé à Amsterdam, aux Pays-Bas, pour devenir la coordinatrice des relations entre syndicats et footballeurs de la FIFPRO.

En juin 2023, elle a déclaré : « C’était comme révéler l’autre facette du joueur. Cela a toujours éveillé ma curiosité et je me suis dit qu’à un moment ou un autre de ma carrière, je souhaitais travailler à la FIFPRO. Je sens que je peux être un atout pour l’organisation, que je peux beaucoup aider et à mon tour être aidée pour pouvoir amener tous les changements dont j’ai rêvé et pour lesquels je me suis battue tout au long de ma carrière. »

Engagement et dialogue

Bien qu’ils vivent sur différents continents, les membres du Conseil mondial des joueurs se sont réunis l’année dernière à l’occasion de divers événements pour prendre part à un dialogue en face à face.

Des rassemblements tels que la réunion des joueurs de la MLS et du championnat des États-Unis de football féminin à Los Angeles, la réunion internationale à l’occasion du Sommet du football féminin et les visites individuelles de joueurs au siège de la FIFPRO ont encouragé les discussions sur une série de problèmes mondiaux liés aux joueurs.

Depuis, des membres du conseil, tels que Maya Yoshida et Jackson Irvine, sont également devenus présidents de leurs associations nationales de joueurs respectives.

« C’est un poste qui implique de grandes opportunités et de grandes responsabilités », a déclaré Jackson à propos de son poste à la PFA en Australie. « En tant que représentant des intérêts de plus de 700 footballeurs professionnels, mon objectif est de garantir que chacune de leurs voix soit entendue et respectée et que chacun puisse prendre part à l’élaboration des politiques et aux prises de décision liées au jeu. »