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Action collective : La FIFPRO se réjouit de l'amélioration des salaires et des conditions de travail des joueuses lors de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA

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  • Un nouvel investissement garantit la rémunération de toutes les joueuses de la Coupe du Monde Féminine à des conditions égales à celles de la Coupe du Monde Masculine

  • C'est le résultat de négociations constructives après l'envoi en début d'année d’une lettre à la FIFA, signée par plus de 150 joueuses des équipes nationales

  • « Cette initiative a été prise par les joueuses, pour les joueuses, d'aujourd'hui et de demain », déclare Sarah Gregorius

À l'approche de la Coupe du Monde Féminine de la FIFA, Australie/Nouvelle-Zélande 2023, la FIFA a annoncé une série de mesures pour le tournoi et les éditions futures qui sont le résultat direct de l'action collective de la FIFPRO, de ses syndicats membres et des footballeuses professionnelles du monde entier. 

Dans ce qui a été la plus grande action collective entreprise dans le football féminin, plus de 150 footballeuses internationales de 25 pays ont cosigné une lettre envoyée au président de la FIFA, Gianni Infantino, en octobre 2022. Les joueuses se sont unies autour de demandes simples mais concrètes : une plus grande professionnalisation de la Coupe du monde féminine, l'égalité des règlements et des conditions, une redistribution équitable des primes aux joueuses et la possibilité d'obtenir des primes égales, ainsi qu'un accord qui protège ces engagements, à la fois maintenant et en guise d'héritage pour les joueuses à l'avenir.

Les réformes - qui prévoient une rémunération garantie pour toutes les joueuses sélectionnées pour la compétition et des conditions identiques à celles offertes aux équipes lors de la Coupe du monde masculine de 2022 au Qatar - récompensent clairement les mesures prises par les joueuses, en coordination avec la FIFPRO et ses syndicats membres. 

Le secrétaire général de la FIFPRO, Jonas Baer-Hoffmann, affirme quant à lui : « Le travail inlassable de la FIFPRO, de ses syndicats membres et des joueuses a abouti à des négociations constructives avec la FIFA qui ouvrent ce nouveau chapitre du football féminin. Les joueuses ont été au cœur des progrès réalisés dans le jeu, et cette voie vers l'égalité est une partie importante de leur contribution à l'héritage créé par ce mouvement collectif. »

Résultats de l'action collective

  1. Garantie de l'attribution des primes aux joueuses

    Chaque joueuse participant à la Coupe du monde féminine se verra désormais attribuer un financement basé sur la performance. Chaque joueuse se rendant en Australie/Nouvelle-Zélande percevra au moins 30 000 USD, et les joueuses de l'équipe gagnante recevront chacune 270 000 USD.

  2. L'égalité des conditions est atteinte

    Les conditions et les niveaux de service offerts à chaque équipe seront identiques à ceux de la Coupe du monde masculine au Qatar. Autrement dit :

    - La taille des délégations pour toutes les associations membres participantes sera fixée à 50 personnes maximum

    - Chaque délégation aura la possibilité de loger les joueuses dans des chambres simples ou doubles, ou une combinaison des deux, selon leurs préférences

    - Procédures identiques à ceux de la Coupe du monde masculine en ce qui concerne la catégorie des voyages internationaux, le niveau des voyages nationaux en compétition, la mise en œuvre des concepts de camp de base des équipes et les normes d'hébergement.

  3. Majoration de la prime

    Non seulement les fonds de préparation déjà distribués à toutes les associations membres participantes ont été doublés (31 millions d'USD), mais un montant total supplémentaire de 110 millions d'USD a été alloué à la Coupe du monde féminine Australie & Nouvelle-Zélande 2023, qui sera distribué aux équipes en fonction de leurs performances lors du tournoi.

La confirmation de l'égalité des conditions et de la garantie d'une rémunération de la performance par joueuse lors de la Coupe du monde féminine du mois prochain représente non seulement le résultat d'une formidable action collective mondiale menée par plus de 150 joueuses d'équipes nationales, sous l'égide de la FIFPRO et de ses syndicats membres, mais aussi une négociation constructive avec la FIFA au cours des derniers mois. 

 

« Cette initiative a été prise par les joueuses, pour les joueuses - d'aujourd'hui et de demain », se réjouit Sarah Gregorius, Directrice de la Politique globale et relations stratégiques pour le football féminin au sein de la FIFPRO. « Cette étape reconnaît que le football peut trouver des solutions équitables susceptibles d’avoir un impact immédiat sur les carrières et les moyens de subsistance de toutes les joueuses qui participent à cette compétition. Elle nous met également sur la voie de l'égalité au plus haut niveau de notre sport, ce qui peut créer un précédent au-delà de la Coupe du monde de la FIFA. »

Porter le changement

Alex Morgan, double vainqueure de la Coupe du monde de football féminin, est l'une des joueuses à avoir signé la lettre : « Nous nous attendons à ce que le développement du football féminin, son accessibilité, sa visibilité et l’expansion de notre base de supporters nous permettent d'en voir les résultats - de meilleures conditions de travail, une meilleure rémunération et davantage de revenus générés, ce qui signifie qu'en tant que joueuses, nous sommes en mesure d'en voir les retombées positives.

Nous avons fait tellement d'efforts pour faire venir le jeu ici par nos propres moyens, et il est très important que la FIFA et toutes les autres entités nous soutiennent et soient sur la même longueur d'onde. Voilà la direction que nous prenons. Il n'y a plus vraiment d'excuses à ce stade, et toutes les signatures vont dans ce même sens. »

En février, Lucy Bronze, défenseure de Barcelone et d'Angleterre, a fait part à la FIFPRO de l'importance de l'action : « Le moment choisi est très important à l'approche de la Coupe du monde. C'est incroyable de voir les différentes joueuses et tous les pays s'unir pour faire de cette question une priorité.

Je participe à cette initiative parce que je pense que les joueuses méritent les mêmes conditions que leurs homologues masculins, et nous travaillons dur pour le prouver. Il y a encore des choses qui manquent ou qui pourraient être améliorées, mais je pense que le fait que nous ayons cet objectif collectif signifie qu'ensemble, nous ressentons ce but commun. Tout le monde sait que l'union fait la force, nous nous inspirons les unes les autres et la voix se fait plus forte. »

Le président de la FIFPRO, David Aganzo, affirme : « La FIFPRO est très satisfaite des mesures prises par la FIFA pour mettre en place ce mécanisme de paiement garanti pour les joueuses. La clé du succès de ce modèle est qu'il est appliqué universellement et qu'il est équitable, ce que les footballeuses nous disent vouloir par-dessus tout. Nous pensons que ce n'est que le début des transformations que connaîtra le paysage du football professionnel féminin. »