- Le 18 septembre marque la Journée internationale de l’égalité de rémunération, sensibilisant à l’inégalité de rémunération entre les hommes et les femmes et encourageant à réduire l’écart salarial entre les sexes
- La FIFPRO, les syndicats membres et les joueuses internationales ont contribué à obtenir l’égalité des réglementations et des conditions, ainsi qu’une redistribution équitable des dotations aux joueuses de la Coupe du monde féminineayers
- Tandis que le premier pas sur la voie de l’égalité a été franchi, pour de nombreuses joueuses, la lutte pour un paiement équitable et dans les meilleurs délais ne fait que commence
À l’occasion de la journée internationale de l’égalité de rémunération, la FIFPRO réaffirme son engagement à lutter aux côtés femmes du monde entier pour garantir le principe « à travail égal, salaire égal ».
La Coupe du monde féminine de la FIFA 2023 a constitué une avancée majeure sur la voie de l’égalité, avec l’introduction de dotations basées sur la performance par joueuse et de l’égalité des conditions.
Avant la Coupe du monde féminine, la FIFPRO, ses syndicats membres et plus de 150 joueuses internationales issues de 25 pays ont uni leur force dans le cadre de la plus grande action collective jamais entreprise par des footballeuses, contribuant à obtenir l’égalité des réglementations et des conditions, une redistribution équitable des dotations aux joueuses et une voie vers l’égalité des dotations lors de la compétition.
L’action collective a permis d’obtenir :
1) Attribution de dotations aux joueuses
Chaque joueuse de la Coupe du monde féminine s’est vu attribuer un financement basé sur la performance. Chaque joueuse s’étant rendue en Australie/Nouvelle-Zélande a perçu au moins 30 000 USD, les joueuses de l’équipe gagnante ayant chacune reçu 270 000 USD.
2) Égalité des conditions
Les conditions et les niveaux de service offerts à chaque équipe ont été identiques à ceux de la Coupe du monde masculine au Qatar. Autrement dit :
- La taille des délégations pour toutes les associations membres participantes a été fixée à 50 personnes maximum ;
- Chaque délégation a eu la possibilité de loger les joueuses dans des chambres simples ou doubles, ou une combinaison des deux, selon leurs préférences ; s;
- Des procédures identiques à celles de la Coupe du monde masculine ont été appliquées en ce qui concerne la classe en avion lors des voyages internationaux, le niveau des voyages nationaux en compétition, la mise en œuvre des concepts de camp de base des équipes et les normes d’hébergement.
3) Majoration des dotations
Non seulement les fonds de préparation déjà distribués à toutes les associations membres participantes ont été doublés (31 millions d’USD), mais un montant total supplémentaire de 110 millions d’USD a été alloué à la Coupe du monde féminine 2023 en Australie/Nouvelle-Zélande, qui a été distribué aux équipes en fonction de leurs performances lors de la compétition.
Tandis que le premier pas sur la voie de l’égalité a été franchi, pour de nombreuses joueuses, la lutte pour un paiement équitable et dans les meilleurs délais ne fait que commencer.
C’est pourquoi, en cette Journée internationale de l’égalité de rémunération, nous célébrons les réalisations et les progrès accomplis, mais plus important encore, nous avons le regard tourné vers l’avenir : l’équité salariale pour les Coupes du monde masculine et féminine en 2026 et 2027, et la poursuite du relèvement du niveau pour les joueurs du monde entier.
Ce que les joueuses ont déclaré
Alex Morgan (États-Unis) : « Je continuerai à remettre en question les normes systémiques qui existent aujourd’hui, afin que nous ayons une même place à la table, et une partie de cela concerne les conditions de travail lors de la Coupe du monde. À mesure que le football féminin se développe, à mesure que l’accessibilité et la visibilité augmentent, et à mesure que notre base de fans s’élargit, nous nous attendons à en voir les résultats, soit de meilleures conditions de travail et des rémunérations plus élevées. C’est un gros morceau, mais nous devons bien commencer quelque part. »
Lucy Bronze (Angleterre) : « Dans tous les pays du monde, des domaines font encore défaut ou pourraient être grandement améliorés. Cet objectif collectif nous permet de ressentir, ensemble, cet objectif commun, et comme tout le monde le sait, l’union fait la force. Lorsque nous nous inspirons mutuellement, la voix se fait plus forte. »
Ali Riley (Nouvelle-Zélande) : « Je suis convaincue que nous, les joueuses, méritons les mêmes conditions que nos homologues masculins, et nous travaillons dur pour le prouver. L’équité salariale à la Coupe du monde sera un pas dans la bonne direction. »