L'étude consistera à suivre le bien-être mental de tous les joueurs, ainsi que le fonctionnement de leur cerveau, de leur cœur et de leurs muscles, au cours de leur carrière et dans les premières années suivant leur retraite sportive.
Le coup d'envoi du projet a été donné fin 2019 lors d'un événement organisé au stade Emirates d'Arsenal à Londres, avec des médecins de clubs comme le Real Madrid, des fédérations de football anglaise et néerlandaise et des Queens Park Rangers. L'inscription des joueurs a commencé en 2020.
Nous nous sommes entretenus avec le Dr Vincent Gouttebarge, médecin en chef de la FIFPRO, qui dirige l'étude, pour faire le point sur ce projet cofinancé par la Drake Foundation (Angleterre), la société de soins de santé Mehiläinen (Finlande) et Push Sports (Pays-Bas).
Comment se déroule l'étude jusqu'à présent ?
Nous avons pris un bon départ. Environ 150 joueurs ont répondu à des enquêtes en ligne au sujet de leur santé mentale, de leurs douleurs articulaires, d'éventuelles commotions et blessures, ont passé des tests pour analyser leurs fonctions cognitives et ont subi un examen médical afin de mesurer leur tension artérielle et leurs capacités cardiaques par électrocardiogramme. La plupart des joueurs sont très concernés par leur santé et leur mode de vie, et veulent être étroitement impliqués. En participant à cette étude, ils bénéficient d'un grand nombre de conseils et de supports éducatifs gratuits.
D'où viennent les joueurs ?
De la Premier League masculine et de la Super League féminine en Angleterre mais des championnats de Finlande, de France et des Pays-Bas. Les joueurs ont entre 24 et 30 ans. Une fois que la pandémie de COVID-19 le permettra, ils passeront également des radiographies des hanches, des genoux et des chevilles pour mesurer les dommages causés aux cartilages. Le projet demande du temps et des efforts, mais il devrait apporter des résultats précieux non seulement aux joueurs concernés, mais aussi aux médecins du football et aux futures générations de joueurs.