« Le problème est que notre système d'arbitrage actuel ne fonctionne pas assez bien, » a expliqué le président du SAFPU Thulaganyo Gaoshubelwe. « Il manque une représentation paritaire, les clubs peuvent retarder indéfiniment les affaires et les joueurs reçoivent souvent quelque chose de bien loin de ce qu'ils pourraient obtenir si l'affaire était gérée par un tribunal d'arbitrage juste et impartial. »
Gaoshubelwe juge également le système judiciaire actuel comme étant injuste. Les joueurs étrangers peuvent porter leur affaire devant la Chambre de résolution des litiges de la FIFA (CRL), qui est impartiale et fonctionne bien, tandis que les joueurs sud-africains ne peuvent pas le faire car la CRL de la FIFA ne s'occupe que des affaires internationales.
« Notre nouveau système sera conforme aux réglementations de la FIFA et fonctionnera mieux et plus vite, » a déclaré Gaoshubelwe, qui pense que la nouvelle chambre nationale de résolution des litiges (CNRL) sera en fonction d'ici quelques semaines. « Lorsque nous aurons une CNRL qui prend les décisions adéquates, les clubs respecteront davantage les contrats des joueurs. Nous aurons moins d'affaires. »
La plupart des affaires concernent des salaires non payés aux joueurs, une violation de contrat de la part des clubs ou un licenciement abusif.
Lorsque la nouvelle CNRL sera en place, le SAFPU et la Premier League commenceront à collaborer sur d'autres problèmes, comme l'assurance des joueurs, l'aide médicale, le salaire minimum, les pensions de retraite, les droits d'image, et l'amélioration du contrat standard des joueurs.
« Nous avons décidé de fonctionner de cette manière, car si nous voulions nous entendre sur tous les problèmes immédiatement, peut-être qu'au final nous ne nous entendrions sur rien du tout. Il y a pour l'instant de trop nombreux problèmes à traiter, » a expliqué Gaoshubelwe.
Avec l'accord, le SAFPU a aussi sécurisé un meilleur accès aux joueurs (au moins deux fois par saison) et un soutien financier pour aider le syndicat à grandir.
« Je veux féliciter les syndicats de joueurs du Botswana et d'Afrique du Sud, car ils montrent le chemin aux autres membres de notre division. J'espère que de nombreux autres pays suivront bientôt la voie, » a déclaré Geremi, ancien joueur de l'équipe nationale du Cameroun et membre du comité de la FIFPRO.
