- Le gala des The Best FIFA Football Awards a vu l’Argentin battre le record de présence dans le FIFA FIFPRO World 11 masculin
- Lionel Scaloni et Emiliano Martínez commentent sa longue permanence dans le football d’élite
- « Maintenant, c’est un joueur beaucoup plus complet », déclare son entraîneur lors de la Coupe du monde au Qatar
La semaine dernière, Lionel Messi a vécu une nuit de rêve à Paris. Il a une nouvelle fois été sacré meilleur footballeur du monde et détient un palmarès facile à écrire, mais difficile à atteindre pour un seul homme : pour la 16e fois de sa carrière, il fait partie du FIFA FIFPRO World 11 masculin.
Et pour mieux comprendre l’ampleur de cet exploit, rappelons que les footballeurs, ses pairs, le choisissent chaque année depuis 16 ans comme membre du onze idéal du football mondial. Personne dans l’histoire n’avait jamais atteint un tel record. Un autre géant comme Cristiano Ronaldo s’est arrêté à 15 apparitions, du moins pour l’instant.
« C’est passionnel. C’est un passionné de football, et seuls les passionnés arrivent à générer de tels exploits pendant si longtemps », a témoigné à la FIFPRO Lionel Scaloni, l’entraîneur argentin, lui aussi grand vainqueur lors de la fête parisienne, lorsqu’il a été interrogé sur les raisons d’une telle longévité dans l’élite.
« Il vit par et pour le football. Il faut voir la façon dont il prend soin de lui, dont il s’entraîne, dont il se comporte. Son physique dépend beaucoup de son état d’esprit, et sincèrement, le voir, à son âge, à un si haut niveau de performance, et jouant chaque minute des matchs, seule une personne passionnée par ce sport peut y parvenir. »
L’analyse de l’entraîneur champion du monde comprend une radiographie du Messi d’aujourd’hui, 35 ans et 19 saisons de carrière en tant que footballeur professionnel derrière lui.
« Comme tout le monde, avec l’âge, on réfléchit plus, et maintenant, c’est un joueur beaucoup plus complet. Peut-être qu’il ne peut plus dribbler 4 ou 5 [adversaires] d’affilé comme il le faisait il y a quelques années, mais maintenant, il joue différemment, il fait beaucoup plus participer l’équipe, notamment en équipe nationale, il nous donne beaucoup, il s’accorde très bien avec ses coéquipiers et nous savons parfaitement quelle est la meilleure version de lui-même. »
« Sans aucun doute, il s’améliore d’année en année, parce qu’il comprend beaucoup mieux le jeu, parce que non seulement il est le meilleur en termes de technique et autres, mais aussi parce qu’il comprend le match mieux que quiconque. »
Les plus grandes présences au FIFA FIFPRO World 11 masculin
- Lionel Messi, Argentina: 16
- Cristiano Ronaldo, Portugal: 15
- Sergio Ramos, Espagne: 11
- Andrés Iniesta, Espagne: 9
De son côté, Emiliano Martínez a été plus succinct pour expliquer ce qui est (presque) impossible : « Depuis que je suis né, sans aucun doute [c’est le meilleur footballeur que j’aie jamais vu]. » Le gardien argentin, également champion du monde, faisait partie des 26 présélectionnés pour intégrer le FIFA FIFPRO World 11 masculin 2022.
Messi et la Coupe du monde au Qatar
La brillante performance de Messi lors de la Coupe du monde au Qatar a été transcendante, lui permettant, encore une fois, de faire partie du World 11, place qu’il n’a pas quittée depuis sa première nomination en 2007.
« Comme moi, il doit être fier de s’être autant battu pour remporter un titre avec l’équipe nationale. Gagner trois titres en deux ans avec l’équipe d’Argentine, ce n’est pas rien. C’est le rêve pour lequel il se battait depuis le début de sa carrière. Il était temps ! Il y a des gars qui ont fait leurs débuts dans l’équipe nationale, comme Enzo Fernández, et qui sont devenus champions du monde après seulement six matchs en équipe nationale. Leo a disputé environ 150 matchs [NdeR : exactement 165 avant le début de Qatar 2022] et il n’avait jamais été sacré champion du monde. »
En huitièmes de finale contre l’Australie, Scaloni s’est rendu compte qu’ils allaient pouvoir compter sur le Messi dont ils avaient besoin : « Il a fait des choses incroyables alors que le match était plutôt dans l’impasse. Je pense que c’est à ce moment-là qu’on s’est rendu compte qu’il était là, qu’il était en forme et que l’équipe allait le suivre. »
