
La FIFPRO soutient le syndicat des joueurs de Chypre, le PASP, en concluant qu'une telle proposition est clairement disproportionnée et, par conséquent, inacceptable.
À Chypre, le football a été suspendu depuis le 15 mars et la reprise n'a toujours pas été déterminée ou datée clairement. Selon l'AFC, l'impact économique est « extrêmement lourd ». Cependant, les informations financières n'ont pas été fournies, malgré les demandes du syndicat des joueurs.
La FIFPRO a compris que l'AFC a proposé au PASP de réduire les salaires des joueurs de 23 pour cent pendant l'intégralité de la saison 2019/2020. Cette recommandation ne s'applique pas aux joueurs qui gagnent 2 000 euros ou moins par mois.
Puisque la saison vit ses derniers mois, cela signifierait que les joueurs ne reçoivent presque rien de ce qui était défini dans leur contrat pour les trois derniers mois.
Une réduction de salaire de 92 pour cent
Prenons l'exemple d'un joueur disposant d'un contrat de 10 mois et gagnant 2 500 euros par mois. Pour la saison entière, il recevrait 25 000 euros. Entre août et mi-mars, il a récupéré 75 pour cent de son salaire. Il recevrait donc tout de même 25 % (soit 6 250 euros) au total pour les mois de mars, avril et mai.
Si son salaire annuel était réduit de 23 pour cent, comme le propose l'AFC, il ne récupèrerait alors que 2 % de son salaire restant, soit 500 euros pour les mois de mars, avril et mai. Il s'agirait d'une réduction de 92 % des salaires de cette période.
Bien sûr, dans des circonstances aussi extraordinaires, les joueurs de Chypre comprennent qu'ils doivent pouvoir aider leurs clubs financièrement si cela est nécessaire, mais ils ont aussi fait clairement savoir que cela devait être de façon proportionnée. Ils se demandent si l'AFC regarde aussi l'intérêt des joueurs ou seulement celui des clubs.
La FIFPRO soutient son membre, le PASP, et conseille aux joueurs, à l'AFC et aux clubs de trouver collectivement un accord juste et raisonnable pour tous les acteurs impliqués.