Le nombre d'équipes nationales féminines en activité a grandement augmenté ces trois dernières années avant le coronavirus, grâce à l'activisme des joueuses, d'après une étude parue dans Raising Our Game de la FIFPRO.
Soixante-treize pour cent des fédérations ont financé une équipe nationale féminine en activité, alors que ce chiffre s'élevait à 55 % en 2017, indique le rapport en citant les données de mars 2019. La FIFA qualifie d'équipes nationales actives celles qui ont joué au moins cinq matchs au cours des 18 mois précédents.
En comparaison, 100 pour cent des fédérations ont organisé une équipe nationale pour les hommes.
Tout le football de l'équipe nationale est actuellement suspendu en raison de la pandémie de coronavirus. La FIFPRO travaille avec d'autres acteurs du football pour poursuivre le développement du football féminin et atténuer les effets de la pandémie.
Les données montrent que, avant de la pandémie, plus d'une fédération affiliée à la FIFPRO sur quatre n'a toujours pas organisé de matchs de football réguliers pour une équipe nationale féminine.
L'Afrique avait le plus haut taux d'équipes nationales féminines inactives avec 28, suivie de l'Asie (15), l'Amérique Centrale (8) et l'Europe (5).
Les données de participation améliorées entre 2017 et 2019 reposent partiellement sur l'activité des joueuses d'Amérique du Sud, qui ont milité avec succès pour un plus grand soutien de leur fédération nationale.
Fin 2016, six des dix équipes nationales féminines de la région : Argentine, Bolivie, Chili, Pérou, Paraguay et Uruguay, ont été retirées du classement de football féminin de la FIFA à cause d'une inactivité de plus de 730 jours.
Les fédérations de ces pays ont arrêté de financer leurs équipes nationales car il n'y avait pas d'incitations financières disponibles pour elles en dehors des Jeux Olympiques ou de la Coupe du monde de la FIFA.
Les footballeuses d'un grand nombre de ces pays ont répliqué, militant pour recevoir un meilleur traitement. Certaines ont mis en place leurs propres syndicats ou organisé des manifestations publiques. En 2018, la FIFPRO a aidé à leur mobilisation en organisant le premier Forum sud-américains de la FIFPRO à Santiago de Chile.
D'après Raising Our Game, l'Amérique du Sud et l'Océanie sont maintenant les deux seules régions du monde avec un quota complet d'équipes nationales féminines.