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United Athletes Belgium Union

Comme son nom l’indique, la FIFPRO est une fédération de syndicats de joueurs. Actuellement, 66 organisations sont associées au sein de la FIFPRO pour soutenir les footballeurs professionnels du monde entier.

Découvrez United Athletes de Belgique, qui a récemment changé de nom et mis en place une nouvelle convention collective.

Histoire

En 1919, un prêtre a décidé de lancer une organisation pour soutenir les boxeurs et les cyclistes, puisqu’il les considérait comme des esclaves dans leurs sports. Il a pris son vélo et a fédéré ces athlètes. Puis, après la Seconde Guerre mondiale, le prêtre a cherché une institution professionnelle pour soutenir son organisation et a fini par rejoindre l’un des syndicats ouvriers les plus importants de Belgique, ACV/CSC.

La législation belge ne reconnaît les syndicats que s’ils ont plus de 250 000 membres. « C’est pourquoi il y a seulement trois syndicats dans notre pays, et nous faisons partie du plus gros, » a expliqué Marc Leroy, qui est le responsable national de l’association des joueurs belges United Athletes. « Faire partie d’une plus grande organisation a certains avantages, par exemple les frais d’adhésion sont plutôt faibles, mais d’un côté nous n’avons aucun contrôle sur l’ampleur de notre budget. C’est le syndicat qui décide de la taille du budget. »

Le syndicat des joueurs belges est membre de la FIFPRO depuis 1992 sous le nom ACV Sporta VSB. « Récemment, nous avons changé de nom. Les gens nous confondaient avec d’autres organisations qui avaient un nom presque identique, ce qui incluait un célèbre programme de sport télévisé. Dès qu’il diffusait un rapport critique sur des athlètes, nous recevions des appels de mécontentement de la part de nos membres. Certains voulaient même annuler leur adhésion. Pour éviter toute confusion, nous nous appelons désormais United Athletes, puisque nous représentons les athlètes de différents sports, dont le basketball, le cyclisme, l’athlétisme, le volleyball et bien entendu, le football. »

United Athletes Belgium
De gauche à droite : Sebastien Stassin, Antoine Van den Broeck, Pascale De Borger, Marc Leroy et Eva Goossens

Status actuel

Plus tôt cet été, United Athletes a mis en place une nouvelle convention collective de travail avec la Belgian Pro League. Ils ont réussi à sécuriser les mêmes avantages que lors de leur accord précédent, avec plusieurs légères améliorations apportées, par exemple, aux droits d’image.

« Pour insister sur l’importance de la diversité et de l’intégration, nous avons déplacé le chapitre sur le racisme et la discrimination plus haut dans la convention. Au cours des dernières années, nous avons remarqué plusieurs incidents de spectateurs faisant preuve de racisme envers les joueurs, mais nous avons également eu un problème avec un joueur. »

Avec la Pro League, United Athletes a organisé un programme éducatif spécial pour les joueurs, les spectateurs et les directeurs faisant preuve d’un comportement inadéquat. Cela inclut une visite de Kazerne Dossin à Mechelen, qui était un camp de détention et de déportation pendant la Seconde Guerre mondiale.

« Nous entretenons une bonne relation avec la Pro League. Depuis leur changement de leadership, nous avons rencontré une meilleure volonté pour aborder des problèmes sociaux comme la diversité et l’intégration. »

D’après Leroy, il était difficile d’apporter de grands changements à la CCT car le gouvernement a changé ses réglementations fiscales et sur la sécurité sociale concernant le sport, sauf pour les athlètes. Les nouvelles réglementations, entre autres, définissent que les athlètes professionnels doivent avoir un pécule de vacances de 15 % de leur salaire annuel.

Néanmoins, comme les contrats de joueurs ont déjà intégré d’autres accords pour les pécules de vacances, ce changement dans les réglementations poserait d’importants problèmes financiers pour la plupart des clubs. « Nous comprenons cette situation délicate et, avec les clubs de football et clubs d’autres sports, nous essayons de trouver une solution avec le gouvernement. »

UAB Kortrijk 02
Sebastian Stassin fait une présentation aux joueurs du KV Kortrijk

Avantages spéciaux

L’un des avantages spéciaux pour les joueurs dans la CCT est le « bonus du syndicat ». Tous les clubs des deux meilleures divisions font une contribution de 100 euros par joueur à un fonds spécial.

United Athletes redistribue cet argent. Chaque membre du syndicat reçoit 100 euros, et l’essentiel de l’argent restant, puisque tous les joueurs professionnels ne sont pas membres d’un syndicat, va au Free Pro Players FC, l’équipe de joueurs sans contrat de United Athletes.

United Athletes et la Pro League évoquent l’idée d’allouer une autre partie du fond à des projets pour d’autres joueurs, par exemple les femmes ou les joueurs avec un handicap.

« L’année dernière, nous avons lancé le Free Pro Players FC. Nous offrons aux joueurs l’opportunité de s’entraîner avec nous pendant toute l’année, et pas seulement pendant l’été, » a expliqué Leroy.

« Nous avons décidé de faire cela pour mieux préparer les joueurs à leur futur après leur carrière sportive. Pendant l’été, les joueurs se concentreront principalement sur le fait de trouver un nouveau club. Mais nous devons être réalistes : tous les joueurs ne pourront pas continuer leur carrière professionnelle.

« La plupart des joueurs commenceront à réaliser cela après le camp d’entraînement d’été. En prolongeant le camp, ils peuvent continuer à s’entraîner, et nous pouvons les aider à se préparer à une nouvelle carrière. »

La saison dernière, 105 joueurs se sont entraînés avec la Free Pro Players FC et 55 ont signé avec un club.

« Nous avons fait une vraie différence pour ces joueurs, » a expliqué Leroy. « Nous cherchons toujours un partenaire pour nous aider à guider les autres joueurs vers une nouvelle carrière, une organisation qui peut aider les joueurs à identifier leurs compétences en dehors du football. »

Objectifs

United Athletes aimerait ajouter plus de joueuses à leur abonnement, mais Leroy a expliqué que la ligue de football féminine doit d’abord se professionnaliser.

« Nous espérons que l’association de football et la Pro League mettront bientôt en place une ligue féminine, » a expliqué Leroy. « L’équipe nationale a fait de belles performances à l’EURO féminin, en atteignant les quarts de finale.

« Nous espérons que cela déclenchera un plus grand investissement dans le football féminin, car en ce moment la majorité des joueuses de Super League gagnent environ 500 euros par mois, et étudient dans le même temps. »