À propos
Marco Carducci
Gardien de but du Cavalry FC en première ligue canadienne, Marco Carducci a récemment succédé à Marcel de Jong au poste de président du syndicat canadien des footballeurs professionnels.
Je suis vice-président du syndicat canadien des footballeurs professionnels depuis mon élection lors de la première réunion du comité directeur de l'organisation, et lorsque Marcel de Jong a quitté son poste de président, j'ai tout naturellement pris la relève.
La transition s'est déroulée sans heurts jusqu'à présent. J'ai travaillé en étroite collaboration avec Marcel et nous étions tous deux d'accord sur la direction à prendre pour l'avenir du syndicat, j'ai donc le sentiment d'être en bonne position pour démarrer.
Je dois énormément à Marcel. Il a été un véritable pionnier pour le Canada, à la fois en tant que joueur et en tant que président, et son dévouement et sa crédibilité ont été des éléments essentiels lors des débuts du mouvement. Nous sommes passés d'un statut inexistant à celui d'un syndicat canadien, et pouvoir compter sur quelqu'un comme lui pour diffuser le message et rallier les joueurs, c'était inestimable. Il a pris des risques et a fait le premier pas. Nous avons la chance de pouvoir nous appuyer sur les solides fondations que notre directeur général Dan Kruk et lui-même ont posées. Il a été un modèle pour moi au cours de ces deux premières années, et je vais faire tout ce que je peux pour faire honneur à son héritage.
Je pense que le syndicat a une occasion particulière de renforcer le soutien aux joueurs, parallèlement à la popularité croissante du jeu. Nous entamons notre cinquième année en première ligue canadienne, tandis qu'au niveau international, l'équipe féminine est récemment devenue championne olympique, emmenée par la meilleure buteuse de tous les temps. Le jeu se professionnalise à un rythme effréné et le syndicat se développe parallèlement, ce qui signifie que nous pouvons garantir à nos joueurs un soutien adéquat à chaque étape de leur parcours.
C'est formidable de voir des footballeurs faire le choix de gagner leur vie au Canada, et nous pouvons désormais offrir une infrastructure et des incitations non seulement pour encourager les talents locaux à rester, mais aussi pour attirer des joueurs du monde entier. C'est une phase passionnante pour le football canadien, et j'espère qu'avec le temps, nous pourrons égaler les résultats de la MLS aux États-Unis.
C'est une période charnière, et cette progression s'accompagnera toujours de politiques. S'établir comme un outil reconnu pour les joueurs était la première étape, mais maintenant nous commençons à nous concentrer sur les droits de négociation collective et à établir notre siège à la table dans le cadre plus large du football.
Il ne s'agit pas du travail d'une seule personne. J'ai beau être président, je ne pourrais jamais considérer qu'une réalisation du syndicat est de mon fait ; il y a tellement de rouages et de coopérations dans chaque décision et chaque tâche que nous entreprenons ! Je suis simplement honoré de participer à tout ceci.
Lorsque j'ai adhéré au syndicat à ses débuts, j'étais passionné par la perspective d'une représentation des joueurs et d'une organisation qui nous soutiendrait toujours. J'ai rejoint un groupe de personnes qui pensaient exactement la même chose. Quel que soit le sujet sur lequel nous travaillons, nous le faisons ensemble. Nous le faisons pour les footballeurs du Canada - des grands noms aux équipes de jeunes. C'était notre objectif dès le début, et en tant que président, je contribue à faire en sorte que cela reste ainsi.
Nous voulons participer à la croissance du jeu, en veillant à ce que le football canadien progresse d'une manière qui soit dans le meilleur intérêt des joueurs et du sport. L'objectif ultime est de faire en sorte que la voix de nos joueurs soit entendue et que leurs attentes soient satisfaites. Si je peux revenir sur mon mandat de président en ayant réalisé cela dans une certaine mesure, je considérerai notre travail comme une réussite.
Bien sûr, vous avez toujours l'œil sur les grandes étapes à venir. Mais il est si important de reconnaître la moindre petite avancée comme une réussite à part entière ! Chaque fois qu'un joueur vient nous voir pour un problème et que nous sommes en mesure d'offrir notre aide d'une manière ou d'une autre, cela nous rappelle que nous sommes efficaces. En quelques années, nous nous sommes imposés comme un interlocuteur incontournable, avec un service qui n'existait tout simplement pas auparavant.
En fin de compte, je suis avant tout un footballeur et, oui, cela signifie que j'ai mes propres objectifs et aspirations en dehors de mon travail avec le syndicat. Cependant, cela signifie également que j'ai une expérience directe de la situation du joueur actuel en première ligue canadienne, et les personnes que j'essaie d'aider sont mes pairs, mes collègues et mes coéquipiers.
Être président d'un syndicat, ce n'est pas faire les choses à sa façon, c'est s'assurer que toutes les voix, les tâches et les personnes travaillent dans le même sens. Il s'agit de s'assurer que les joueurs sont représentés, que l'organisation reste accessible et efficace. Je pense que nous avons fait du bon travail jusqu'à présent, mais il est maintenant de ma responsabilité de nous maintenir sur la bonne voie, quel que soit le chemin parcouru.
