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La « Règle 50 » du CIO viole les droits de l'homme

Droits de l'Homme Nouvelles

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La FIFPRO continue de souligner qu'elle soutient les athlètes qui souhaitent défendre les droits de l'homme, promouvoir la justice sociale et les changements sociétaux positifs aux Jeux olympiques, que ce soit sur le terrain, lors d'une cérémonie ou à tout autre endroit où ils choisissent de le faire.

Le rappel de ce soutien fait suite à l'appel de la commission des athlètes du Comité international olympique (CIO) qui s'est prononcée en faveur du maintien de l'interdiction des protestations sur le podium en vertu de la Règle 50 de la Charte olympique. Malgré la pression internationale en faveur d'un assouplissement de cette règle, les recommandations nouvellement approuvées ne tiennent pas compte du droit à la liberté d'expression des athlètes, un droit reconnu au niveau international.

Avec de nombreux autres organismes sportifs, dont le NBPA, syndicat des joueurs de basket-ball et la World Players Association (WPA), la FIFPRO s'oppose fermement à toute restriction de la voix et du militantisme des joueurs, ou de tout autre être humain d'ailleurs.

“La décision du CIO ne dissuadera pas notre détermination et ne fera pas taira nos voix.”

— de Michele Roberts, Directrice exécutive de la NBPA et Vice-Présidente de World Players

Michele Roberts, directrice exécutive de la NBPA et vice-présidente de World Players, a déclaré :

« Nos joueurs ont exprimé, sans aucune hésitation ni excuses, leur engagement individuel et collectif à obtenir la justice pour tous dans leurs communautés, aussi bien au niveau national que mondial. Si nous regrettons la décision du CIO de sanctionner celles et ceux qui choisissent d'afficher leur soutien en faveur des droits de l'homme, cela ne dissuadera pas notre détermination et ne fera pas taire nos voix ».

Ces dernières années, même des organismes sportifs auparavant réticents ont apporté des changements positifs à leurs politiques et à leurs décisions, phénomène qui n'est pas passé inaperçu. Les athlètes ont joué un rôle crucial dans le changement systémique à travers et au-delà du sport en exprimant leur voix. Le monde a vu des joueurs s'agenouiller, lever le poing ou porter des symboles pour promouvoir une cause ou lutter contre l'injustice. À juste titre, selon des organisations telles que la CGF, la FIFA, l'UEFA, World Athletics, la NBA, la WNBA, la MLB, la NHL, la NFL, l'AFL, l'EPL et bien d'autres.

“L'approche solitaire du CIO est bien decà de celle de la communauté du football et ne devrait pas êtra une raison de freinier”

— de Jonas Baer-Hoffmann, Secrétaire Général de la FIFPRO et Vice-Président de World Players

Le Secrétaire général de la FIFPRO et Vice-président de World Players, Jonas Baer-Hoffmann, a déclaré : « La FIFPRO est aux côtés de toutes les footballeuses et footballeurs qui choisissent d'exprimer pacifiquement leurs opinions et de faire partie d'un mouvement plus large en faveur d'un changement social positif aux Jeux olympiques. Nous travaillerons avec nos membres et le mouvement mondial des associations de joueurs pour garantir qu'ils soient bien protégés et soutenus. L'approche solitaire du CIO est bien en deçà de celle de la communauté du football et ne devrait pas être une raison de nous freiner ».

“En se penchant sur la règle, il a été constaté qu'elle ne respectait pas les droits de l'homme internationalement reconnus.”

Tant que le CIO ne modifiera pas fondamentalement ses recommandations concernant la Règle 50, les droits de l'homme internationalement reconnus des athlètes continueront d'être menacés. La FIFPRO s'engage à travailler avec la WPA, les instances dirigeantes et d'autres parties prenantes pour soutenir les athlètes par tous les moyens nécessaires afin de garantir que leurs droits de l'homme et leur liberté d'expression soient pleinement reconnus, respectés et protégés - avant, pendant et après Tokyo 2020.