Tagliafico PWM

Nicolás Tagliafico : "La situation devient de plus en plus intense".

L'histoire du joueur

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La saison 2021/2022 a été fructueuse pour l'Argentin Nicolás Tagliafico, qui a non seulement confirmé son rôle central au sein de l'équipe nationale de son pays en vue de la prochaine Coupe du monde, mais également auteur d'un but lors du match qui a vu son équipe de l'Ajax couronnée championne d'Eredivisie aux Pays-Bas.

Cependant, comme pour de nombreux joueurs sud-américains qui évoluent en Europe, la saison a mis à l'épreuve les limites du défenseur, tant sur le plan physique que mental, en raison de la pression exercée par les longs voyages et les courtes pauses.

Lors d'un entretien avec la FIFPRO, l'Argentin a analysé l'impact de la surcharge du calendrier des matchs sur les joueurs dans sa situation. « Cette année a été assez difficile, avec beaucoup de compétitions », a-t-il déclaré. « Il n'y avait pas seulement l'entraînement, mais aussi les matchs internationaux et ceux en club. Sans compter le stress lié au fait d'être tout le temps dans une compétition de haut niveau ».

Pour avoir matière à comparer, le mieux est de regarder les statistiques. Tagliafico, 29 ans, a joué presque autant de minutes que son coéquipier Daley Blind au cours des trois dernières saisons : respectivement 14 215 et 14 346. Il y a toutefois une différence : l'Argentin a voyagé trois fois plus que son collègue néerlandais.

« En tant que Sud-Américain, je dois faire plus de voyages que les autres joueurs. Étant originaire d'Argentine, mes vols durent au moins 12 heures. Et puis on va dans des endroits que je n'aurais jamais imaginés, comme l'Asie ou l'Amérique du Nord », explique le latéral gauche, qui fait partie de l'analyse de la FIFPRO dans le rapport de Surveillance de la charge de travail des joueurs de cette saison.

“Sans joueurs, il n'y aurait pas de football”

« Quand on regarde les données sur papier et dans les statistiques, on est surpris. Surtout avec les décalages horaires. On ne s'en rend pas compte, mais le corps est mis à rude épreuve par les mini-blessures », a-t-il ajouté.

Tagliafico faisait partie de l'équipe d'Argentine qui a remporté la Copa America en juillet 2021 au Brésil. Une réussite fantastique, encore plus grande si l'on considère l'effort mental nécessaire pour rester concentré et fort après une saison éreintante dans le championnat néerlandais.

« Je me souviens que j'ai eu quelques jours de congé avant la Copa America », explique l'Argentin qui, au cours des sept dernières années, n'a jamais eu quatre semaines de vacances. « Qu'on le veuille ou non, on ne déconnecte jamais vraiment. On n'a pas la tête à se reposer. Au contraire, on pense aux prochaines étapes ».

Conscient de la nécessité du repos des footballeurs et de son impact sur la qualité du jeu développé par la suite, Tagliafico insiste pour finir sur l'importance « d'avoir des gens qui peuvent défendre ce que nous sommes et ce que nous représentons en tant que footballeurs. Sans joueurs, il n'y aurait pas de football ».