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Coupe du monde de 2022: Les joueurs et les travailleurs migrantes discutent des conditions du travail

Droits de l'Homme Nouvelles

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Les footballeurs de tous horizons sont préoccupés par les droits de l'homme au Qatar à l'approche de la Coupe du Monde de la FIFA 2022 et veulent savoir de quelle manière ils peuvent jouer un rôle actif pour apporter un changement durable dans le pays hôte.

Avec la collaboration du syndicat mondial de l'Internationale des travailleurs du bâtiment et du bois (BWI) et de l'organisation des droits de l'homme Amnesty International, la FIFPRO a créé un document d'information pour aider ces joueurs. Ce document fournit des informations indépendantes sur le Qatar, notamment sur la situation actuelle des droits de l'homme, les récentes réformes du travail et les conditions des travailleurs migrants. Il a récemment été envoyé aux 64 syndicats membres de la FIFPRO pour être partagé avec les joueurs du monde entier.

Ces derniers mois, la FIFPRO et la BWI ont coopéré étroitement et coordonné un certain nombre d'autres initiatives pour aider les footballeurs qui souhaitent s'engager de manière proactive sur les questions de droits du travail au Qatar. La première a eu lieu le 11 mai et a permis aux travailleurs migrants et aux joueurs de se rencontrer lors d'un appel visio en ligne. Cet appel de 90 minutes a été organisé pour permettre aux joueurs et aux travailleurs d'entrer en contact dans un cadre sûr et confidentiel ; il a permis aux travailleurs de faire part de leurs expériences et aux joueurs de s'informer directement sur leur vie au Qatar.

Les travailleurs, dont certains ont participé à la construction des sites et des infrastructures de la Coupe du monde de la FIFA 2022, ont été invités à participer à l'appel visio par la BWI, organisation qui fait campagne pour les droits fondamentaux des travailleurs au Qatar depuis 2010.

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La FIFPRO a assuré la coordination du groupe composé de footballeurs d'Australie, d'Europe et d'Amérique latine avec leurs syndicats nationaux respectifs. Au cours de cet appel, les joueurs ont interrogé les travailleurs sur leurs conditions de travail quotidiennes et sur ce qu'ils peuvent faire pour contribuer à la sauvegarde des droits de l'homme.

Les travailleurs ont évoqué des changements positifs récents, notamment l'abolition du système de la Kafala et la mise en place d'une élection des représentants des travailleurs dans les comités sur le lieu de travail. Mais ils ont souligné qu'il était essentiel que le gouvernement mette en œuvre des réformes dans tout le pays, et pas seulement sur les sites officiels de la FIFA. Les conditions doivent continuer à s'améliorer après 2022, une fois que les projecteurs sur le Qatar seront éteints.

Dans les mois à venir, la FIFPRO continuera à coopérer avec la BWI afin de créer des opportunités pour les joueurs intéressés de s'engager directement avec les travailleurs et de fournir un soutien à celles et ceux qui veulent faire usage de leur voix pour améliorer les droits de l'homme au Qatar.

La FIFPRO est extrêmement préoccupée par la détention au Qatar, le 4 mai, de Malcolm Bidali, un agent de sécurité kenyan qui a écrit un blog sur le sort des travailleurs migrants et qui, une semaine avant son arrestation, a parlé à des responsables syndicaux de ses expériences du travail dans le pays.

En tant qu'organisation, la FIFPRO s'engage à continuer à faire pression pour que la Coupe du Monde de la FIFA 2022 laisse un héritage durable qui permette à tous les travailleurs du Qatar de bénéficier d'amendements législatifs et à des groupes tels que les femmes et la communauté LGBTQ de voir leurs droits humains améliorés.