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Journée mondiale de la santé mentale : Il est important d’en parler

Santé Mentale Nouvelles

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L'Organisation mondiale de la santé reconnaît la Journée mondiale de la santé mentale le 10 octobre - comme un moment pour sensibiliser à la santé mentale et au bien-être.

La FIFPRO a fait de la sensibilisation aux problèmes de santé mentale que rencontrent les footballeurs dans le jeu d'aujourd'hui l'une de ses principales préoccupations.

Les recherches montrent que jusqu'à 38 % des footballeurs souffrent de symptômes de santé mentale au cours de leur carrière.

L'année dernière, la FIFPRO, avec l'aide de plusieurs spécialistes de la santé mentale, a créé une boîte à outils pour ses syndicats membres afin de les aider à informer leurs joueurs sur les symptômes, les facteurs de stress, les stéréotypes et la manière de faire preuve d'empathie.

Différents syndicats de joueurs soutiennent les joueurs qui ont des questions sur la santé mentale, et ont établi des partenariats avec des spécialistes en mesure de les aider.

La FIFPRO a mis en place par ailleurs un groupe de travail sur la santé mentale - un groupe de soutien structuré pour les joueurs de toutes les équipes nationales qui disposent d'un espace sûr pour partager leurs expériences et apprendre des autres.

De nombreux footballeurs du monde entier ont courageusement fait part à la FIFPRO de leur récit personnel sur la santé mentale, soulignant tous l'importance de parler et de s'ouvrir. Découvrez les témoignages de certains d'entre eux.

Victor Ashinga

Après avoir percé en Premier League kenyane à l'âge de 17 ans, Victor Ashinga a été victime de blessures et d'autres difficultés.

Dans une interview sincère accordée à la FIFPRO, le milieu de terrain s'est ouvert sur ses problèmes de santé mentale et sur la façon dont le fait de parler a grandement contribué à son bien-être.

« Je m’en suis ouvert à l'entraîneur et lui ai dit ce que je vivais et qu'il y avait trop de pression », raconte Ashinga.

« L'entraîneur a été très ouvert, et il m'a donné des conseils très positifs. Il a également parlé aux autres joueurs et leur a dit que nous devions veiller les uns sur les autres. À partir de là, j'ai pu me concentrer. »

Victor Ashinga voulait sauter, mais il a décidé de parler

Steph Labbé

L'ancienne gardienne de but de l'équipe canadienne et championne olympique Steph Labbé a parlé ouvertement de trois grands moments de sa carrière où sa santé mentale a été mise à rude épreuve.

En février de cette année, Labbé a contacté la FIFPRO pour discuter de la création d'un groupe de soutien structuré pour les joueurs de toutes les équipes nationales afin d'avoir un cadre sûr pour partager leurs histoires et apprendre des autres, connu sous le nom de Groupe de travail sur la santé mentale.

« Lorsque j'ai commencé à raconter mon histoire en 2017, j'ai peu à peu commencé à comprendre l'impact général qu'elle avait sur les autres », se souvient Labbé.

« Raconter son histoire, c'est incroyablement efficace. Plus nous partageons nos expériences, plus nous pouvons créer des liens avec des personnes de toutes origines et cultures différentes. L'authenticité et la vulnérabilité ne jugent pas, elles abolissent les barrières de toutes sortes. »

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Shannon Lynn

L'internationale écossaise Shannon Lynn avait 22 ans lorsque son partenaire a été emporté tragiquement par une méningite foudroyante.

La gardienne du Vittsjo GIK affirme que parler ouvertement de sa santé mentale n'a fait qu'aider.

« Ce que j'aimerais continuer à promouvoir, c'est que nous pouvons normaliser le fait de parler de ce que nous ressentons, afin que ce ne soit pas un sujet tabou, que ce ne soit pas un problème grave alors que c'en est un », a déclaré Lynn.

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Vuyo Mere

Le défenseur du TS Galaxy, Vuyo Mere, 38 ans, est actuellement le joueur avec le plus d'ancienneté dans la Premier Soccer League sud-africaine.

Mais la première fois que Mere a été libéré par un club, il a dû faire face à d'énormes difficultés mentales.

« Je pense que les clubs ne font pas assez pour soutenir les joueurs » a confié Mere à la FIFPRO.

« Une fois que vous ne comptez plus pour eux, ou que vous ne leur rendez plus service, c'est fini : vous avez fait votre part et il ne vous reste plus qu’à vous débrouiller. Il faudrait que ça change. »

Vuyo Mere: « Il faut en faire plus pour aider les joueurs »

Cari Roccaro

La milieu de terrain d'Angel City, Cari Roccaro, a joué un rôle primordial pour que les joueuses de la NWSL aient droit à un congé de santé mentale pouvant aller jusqu'à six mois.

Avec son amie Ginny McGowan, Roccaro produit le podcast Butterfly Road qui aborde la santé des athlètes et les problèmes de santé mentale.

« Actuellement, je ne suis pas en difficulté, mais j'étais dans une très mauvaise passe en 2019. C'est agréable d'avoir cette sécurité, de savoir que si je suis à nouveau en difficulté, je peux obtenir de l'aide et ne pas avoir à choisir entre mon travail et ma santé mentale. C'est un vrai soulagement », raconte Roccaro.

Lorsque j'ai connu mes premiers problèmes de santé mentale à l'université, je les ai occultés. Je pensais que j'étais assez forte pour m'en sortir toute seule, mais manifestement, je ne l'étais pas. Quand j'ai pensé que je ne finirais pas mes trois ans et demi d'études, j'ai commencé à voir un psychologue. Ça m'a beaucoup aidé. » 

Cari Roccaro : « Moi ? je suis brune, et je suis en thérapie »

Macarena Sanchez

Macarena Sánchez a remporté des championnats nationaux avec l'UAI Urquiza en Argentine et a joué un rôle essentiel dans la professionnalisation du football féminin dans son pays.

L'année dernière, dans une interview accordée à la FIFPRO, l'attaquante de San Lorenzo a raconté comment le fait de parler à un psychiatre l'a aidée à traverser une période sombre de sa vie.

C'était le premier pas vers la résolution de nombreux problèmes : je devais accepter que je souffrais d'une maladie mentale et que je devais y faire face, que je devais aller de l'avant et demander de l'aide, » raconte Sanchez.

« Nous devons soutenir ceux qui souffrent. Lorsque nous voyons quelqu'un qui traverse une période difficile, nous devons nous rendre compte que cette personne vit des situations que nous ne connaissons pas. Nous ne pouvons pas les juger et dire ce qui est bien ou mal. Nous devons simplement être là pour eux, et leur faire savoir qu'ils ne sont pas seuls. »

Macarena Sanchez: « Parler de ma dépression a été la première étape que j'ai dû franchir »

Lucy Staniforth

Au cours de l'été 2019, l'internationale anglaise Lucy Staniforth a rejoint Manchester United.

Il s'agissait du plus grand changement dans la carrière de la joueuse à ce jour, mais à cette époque, Staniforth venait tout juste de se remettre du décès de son beau-père.

« J'avais fait le plus grand pas de ma carrière, et j'en étais ravie, mais la personne que je voulais vraiment voir n'était pas là. C'était difficile d'être heureuse à ce moment-là, alors que je souffrais d'une telle perte.

« Ce qui m'a éclairé dans tout cela, c'est le soutien que j'ai reçu de Manchester United. Cela m'a vraiment permis de surmonter cette expérience. J'ai appris qu'il est très important de s'ouvrir à ce que l'on ressent et d'accepter l'aide quand elle est là, surtout quand on a l'impression d'être dans une période si difficile et confuse. »

Lucy Staniforth : « Il est important de s’ouvrir sur ce que l’on ressent »