2022 07 26 Fifpro 1568

Shannon Lynn: « Demander de l’aide est l’une de vos armes les plus puissantes »

L'histoire du joueur

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Shannon Lynn 2022 07 26 Fifpro 15701
À propos

Shannon Lynn

Gardienne du Vittsjö GIK et de l’équipe nationale d’Écosse, Shannon est membre du groupe de travail sur la santé mentale de la FIFPRO.

J’avais 22 ans quand mon partenaire est décédé d’une méningite de façon rapide et tragique. Mais quand je regarde en arrière maintenant, il est clair que je souffrais depuis déjà longtemps.

Je doutais de moi-même. J’avais un problème avec l’image de mon corps. J’ai souffert de troubles alimentaires. J’ai commencé à trop boire. J’ai essayé de m’automédicamenter car je ne savais pas vers qui me tourner.

Il n’est pas nécessaire de souffrir d’un gros moment traumatique pour avoir des problèmes de santé mentale. Tout le monde vit quelque chose de difficile à un moment donné de sa vie. Ce n’est pas forcément un événement majeur, mais cela peut être un enchaînement de petits événements qu’on ne peut pas mesurer.

Je sais maintenant que parler ouvertement de ces choses m’a beaucoup aidé. Ce que j’aimerais continuer à promouvoir, c’est de normaliser le fait de parler de comment on se sent, qu’il n’y ait plus de tabou, que l’on puisse parler de ce qui est grave sans que ça ne le soit véritablement.

Le football m’a sauvé la vie. Il m’a empêché de plonger dans les abysses au-dessus desquelles je commençais à me noyer. Il m’a donné une routine. Il m’a poussé à aller de l’avant, à me lever quand j’aurais pu rester au lit pendant de nombreux jours d’affilée.

Cet amour et cette passion que j’avais pour le football m’ont sauvé de périodes effrayantes.

L’EURO vient de se terminer et je pense qu’il est important de prendre en considération la santé mentale après un tournoi.

De ma propre expérience, en étant impliquée dans la première Coupe du monde féminine et le premier Euro de l’équipe d’Écosse, il y a une euphorie incroyable lorsqu’on se qualifie. Puis, on s’entraîne dur pour réussir son tournoi.

Shannon Lynn 2 2500

Le football m’a sauvé la vie. Il m’a empêché de plonger dans les abysses au-dessus desquelles je commençais à me noyer. Il m’a donné une routine. Il m’a poussé à aller de l’avant, à me lever quand j’aurais pu rester au lit pendant de nombreux jours d’affilée.

Cet amour et cette passion que j’avais pour le football m’ont sauvé de périodes effrayantes.

L’EURO vient de se terminer et je pense qu’il est important de prendre en considération la santé mentale après un tournoi. De ma propre expérience, en étant impliquée dans la première Coupe du monde féminine et le premier Euro de l’équipe d’Écosse, il y a une euphorie incroyable lorsqu’on se qualifie. Puis, on s’entraîne dur pour réussir son tournoi.

Dans le cadre du groupe de travail sur la santé mentale de la FIFPRO, nous avons parlé de la façon dont nous pouvons soutenir les joueurs. De quoi ont-ils besoin ? Peut-on leur donner des jours de récupération supplémentaires ?

Pour moi, il faut savoir s’écouter. Peut-être que je n’ai besoin que d’un jour de repos, parce que grâce à ce jour de repos, je n’aurais peut-être pas besoin de cinq mois pour me remettre.

Qu'est-ce que le blues post-tournoi ?

Le groupe de travail m’a aussi permis de réaliser que je peux utiliser la santé mentale pour améliorer mes performances sur le terrain, car il m’a fait réaliser à quel point je suis forte. Je dis ça avec fierté maintenant, parce que c’est tout récent, et que je n’y croyais pas quand les gens me le disaient.

Quand on traverse les obstacles de la vie et qu’on se sent mal, en réussissant à aller de l’avant, c’est là qu’on commence à reconnaître notre valeur, notre force intérieure. C’est là que nous réalisons que nous pouvons utiliser nos expériences passées pour nous pousser à aller de l’avant et pour aider les autres.

Lire ce guide sur la santé mentale d’après tournoi peut vous aider à comprendre vos pensées, ou même vous pousser à demander à un ami ou un coéquipier comment il se sent.

Dans le groupe de travail que nous avons constitué, nous essayons juste d’être là les uns pour les autres et de retirer le poids qui pèse sur les épaules des autres, de rendre les choses moins effrayantes qu’elles n’y paraissent.

Demander de l’aide est quelque chose de difficile, mais je pense qu’il est important de savoir que c’est aussi l’une de vos armes les plus puissantes.