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Une étude révèle une grande disparité entre les expériences des joueuses des Championnats d'Europe féminin de l'UEFA

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Le Championnat d'Europe féminin de l'UEFA 2022 a donné lieu à des performances exceptionnelles de la part des 16 équipes nationales en lice, mais un nouveau rapport publié aujourd'hui suggère que le talent de nombreuses joueuses du tournoi n'a pas été pleinement exploité en raison de disparités au niveau des opportunités.

Le Rapport sur le parcours de la charge de travail du Championnat d'Europe féminin de l'UEFA 2022 élaboré par la FIFPRO et Football Benchmark montre un grand écart de temps de jeu dans les 12 mois précédant l'Euro féminin pour les 368 joueuses de l'Euro avec des niveaux de préparation « très disparates ».

Alors que les joueuses des équipes nationales d'Angleterre, d'Espagne, des Pays-Bas, de Suède et de France ont eu le plus de minutes sur le terrain en compétitions nationales et internationales au cours de l'année précédente, celles du Danemark, de la Suisse et de l'Irlande du Nord ont été parmi celles qui ont vu le moins d'action sur le terrain.

Championnat d’Europe féminin de l'UEFA 2022 - Rapport sur le parcours de la charge de travail

Le Rapport sur le parcours de la charge de travail du Championnat d'Europe féminin de l'UEFA 2022 élaboré par la FIFPRO et Football Benchmark montre un grand écart de temps de jeu dans les 12 mois précédant l'Euro féminin pour les 368 joueuses de l'Euro avec des niveaux de préparation « très disparates ».

UEFA Women’S Euro 2022 Workload Journey Report HIGHLIGHT

Comme l'a déclaré Jonas Baer-Hoffmann, Secrétaire général de la FIFPRO, « Nous avons assisté à bien des performances mémorables et très réussies de la part des joueuses de toutes les équipes, elles ont offert un spectacle extraordinaire et ont contribué à l'essor du football féminin.

Cependant, nous sommes loin d’avoir pu révéler tout ce que peut être le jeu féminin et il reste un énorme potentiel de nombreuses joueuses à exploiter. »

Le manque de matches de club freine le développement

En février, le rapport annuel de la FIFPRO sur la charge de travail a montré que le manque de matches de compétition – autrement dit une sous-charge - limite les possibilités de développement.

Ce rapport indiquait que les ligues nationales relativement modestes et le manque de compétitions internationales de clubs à l'échelle mondiale freinaient la croissance du football féminin, et appelaient à la création de nouveaux tournois et à la réforme des compétitions existantes. Selon le rapport d'aujourd'hui, pour ce qui est du plus grand écart de temps de jeu, l'équipe d'Angleterre a joué 65 233 minutes, soit 45 % de plus que ses homologues d'Irlande du Nord.

La défenseure anglaise Millie Bright a joué 4 061 minutes, soit 455 minutes de plus que Demi Vance, la joueuse nord-irlandaise la plus active. Onze des 23 membres de l'équipe d'Irlande du Nord ont joué moins de 1 800 minutes.

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Northern Ireland at UEFA Women's EURO 2022

Il faut davantage de compétitions internationales de clubs

Le rapport note la récente expansion réussie de la Ligue des champions féminine de l'UEFA, mais indique que des discussions sur l'expansion et l'introduction de compétitions internationales de clubs pourraient offrir des opportunités de compétition significatives à beaucoup plus de joueuses.

Même au sein d'une même équipe nationale, il existe de grandes disparités en termes de temps de jeu. Barbara Bonansea (Juventus) a participé à 46 matches au cours des 12 derniers mois, soit 14 de plus que sa coéquipière italienne Manuela Giugliano, dont le club, l'AS Roma, n'a pas participé à une compétition européenne de clubs. De même, Ona Batlle (Manchester United) a disputé 30 % de matches de moins que sa coéquipière espagnole Alexia Putellas (FC Barcelona).

Putellas s'étant gravement blessée à la veille de l'Euro, il est clair que toute discussion sur la charge de travail doit inclure un plaidoyer urgent en faveur d’études plus approfondies, d'une meilleure compréhension des besoins physiologiques des footballeuses d'élite.

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Alexia Putellas was ruled out of UEFA Women's EURO 2022 with an injury

Un petit nombre de joueuses bénéficient de plus de temps de jeu

Pour quelques joueuses, le temps de jeu dans les compétitions de clubs a augmenté de manière significative au cours des cinq dernières années : les minutes combinées sur le terrain de l'équipe d'Angleterre ont augmenté de 25 % depuis les championnats d'Europe féminins de 2017, indique le rapport.

Cela s'explique en partie par l'expansion et la professionnalisation de la Super League féminine anglaise, qui a contribué à offrir davantage de matches dans un environnement stable.

Le temps de jeu combiné des joueuses de l'équipe nationale néerlandaise a augmenté de sept pour cent grâce à une nouvelle compétition de coupe nationale aux Pays-Bas et aux membres de l'équipe migrant vers des clubs étrangers figurant dans le football de club international.

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Jill Roord celebrates with Netherlands team-mates

Tendance des joueuses à rechercher d'autres opportunités

Il y a « une tendance claire des joueuses à rechercher un transfert vers d'autres ligues qui pourraient leur offrir plus d'opportunités de jeu », indique le rapport.

Selon M. Baer-Hoffmann, de la FIFPRO : « Même si le football féminin continue de se développer et si nous constatons l'impact positif des championnats européens, il faut reconnaître que les joueuses ont commencé le tournoi avec des niveaux de préparation différents.

Nous devons chercher à y remédier en collaborant étroitement avec d'autres parties prenantes du football professionnel afin d'explorer de nouvelles voies pour donner à bien plus de joueuses les opportunités de compétition nécessaires pour leur permettre de réaliser pleinement leur potentiel. »