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Sung-yueng Ki : « Mon but est d'aider les gens »

L'histoire du joueur

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À propos

Sung-yueng Ki

L'ancien capitaine de la République de Corée, Sung-yueng Ki, a remporté le Prix Impact du joueur de la FIFPRO pour son action caritative avec World Vision. Le milieu de terrain du FC Séoul soutient financièrement 30 jeunes footballeurs en herbe issus de milieux défavorisés et leur prodigue des conseils.

J'ai commencé à faire des dons à World Vision quand j'avais 18 ans. Je surfais sur Internet un jour quand je suis tombé sur eux et sur une page où je pouvais faire un don. J'ai vu comment World Vision aidait les gens qui se trouvaient dans des circonstances difficiles. J'ai compris qu'il y avait beaucoup de gens en difficultés avec un besoin d'aide.

Ma carrière de footballeur commençait à décoller à l'époque. Je faisais quelque chose que j'aimais, j'avais de l'argent, et j'avais une famille autour de moi. Mais beaucoup de ces personnes n'avaient rien. Cela ne me semblait pas juste.

J'ai donc commencé à faire des dons tous les mois.

Deux ans plus tard, j'ai participé à la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Comme mon nom est assez rare en Corée et que je commençais à gagner en notoriété grâce au tournoi, les gens de World Vision m'ont appelé pour me demander : « C'est toi Sung-yueng Ki ? »

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Ki Sung-yueng se dispute le ballon avec Lionel Messi lors de la Coupe du Monde de la FIFA 2010.

Au début, je ne voulais pas dire publiquement que je faisais ces dons. Je n'ai jamais eu l'intention d'être vu, je voulais juste aider les gens.

Je suis chrétien, et dans la Bible, il est dit qu'on doit aider les autres autour de soi et que cela doit se faire discrètement. Mais World Vision m'a expliqué que lorsque je fais un don et que je le rends public, cela peut inciter d'autres personnes à faire de même.

J'ai ensuite rencontré des représentants de World Vision, et nous avons commencé à faire des plans sur la façon dont nous pouvions aider davantage de personnes en difficulté. Nous avons commencé par construire des écoles et des centres médicaux en Afrique. Nous avons également pris en charge les frais médicaux de personnes se trouvant dans un état critique à l'hôpital, notamment de jeunes enfants dont les parents n'avaient pas les moyens de payer des opérations chirurgicales vitales.

Pendant la pandémie de Covid-19, lorsque j'étais en Espagne, ma femme et moi avons fait don de matériel médical pour une valeur de 30 000 dollars. Comme ma femme, Hye-jin Han, est une actrice connue en Corée, en faisant un don ensemble, nous sommes à même d'exercer une influence encore plus grande.

Après 13 ans de collaboration avec World Vision, nous nous sommes lancés dans un nouveau projet qui vise à soutenir 30 jeunes footballeurs prometteurs en Corée. Ils ont entre 10 et 18 ans et sont issus de milieux défavorisés.

Certains n'ont pas de parents, et ils ont besoin de quelqu'un dans la vie pour les conseiller et les guider. Quand on est jeune, c'est important d'avoir un rêve. Mais comme beaucoup de ces jeunes viennent de milieux très difficiles, ils n'ont pas de rêve. Et je trouve cela incroyablement triste.

Je donne entre 4 000 et 5 000 dollars par mois pour les soutenir – ce qui leur permet d'acheter de la nourriture, d'avoir un logement et des équipements pour le football – et cette campagne durera pendant les cinq années qui suivent.

Si ces joueurs obtiennent un contrat professionnel et finissent par réussir dans le football, alors c'est formidable. Mais ce n'est pas le plus important. Le plus important, c'est qu'ils réussissent en tant qu'êtres humains, qu'ils aient la motivation nécessaire pour poursuivre leur rêve, qu'ils donnent tout pour devenir une meilleure personne.

J'essaie de les coacher également afin de leur apporter de l'expérience et des enseignements. Ce n'est pas facile de les rencontrer régulièrement en ce moment, car j'ai des matchs chaque semaine et nous avons beaucoup de rencontres dans le calendrier en raison de la Coupe du monde. Mais une fois la saison coréenne terminée, je les reverrai plus régulièrement.

Il est important de passer du temps avec eux et de les voir en vrai. Si je m'engage à les aider mais que je ne les vois pas, alors à quoi bon ? J'ai besoin de les écouter personnellement pour comprendre leurs difficultés, et savoir comment nous pouvons les aider à les surmonter.

“Si ces joueurs obtiennent un contrat professionnel et finissent par réussir dans le football, alors c'est formidable. Mais ce n'est pas le plus important. Le plus important, c'est qu'ils réussissent en tant qu'êtres humains.”

Quand j'étais jeune, Ji-sung Park était le héros de mon enfance. J'imagine mon enthousiasme s'il avait passé du temps avec moi dans ma jeunesse et à quel point cela m'aurait motivé. J'espère que cela leur donnera la même motivation.

Quand j'étais plus jeune, mes objectifs étaient de jouer en Premier League, de participer à la Coupe du monde et de continuer à m'améliorer en tant que joueur. Maintenant, ma cible est un peu différente. J'ai 33 ans, et j'arrive à la fin de ma carrière. 

>Mon but est maintenant d'aider les gens et d'exercer un impact positif. Je ne sais pas exactement ce que je ferai après la fin de ma carrière de joueur, mais je sais que je continuerai à m'impliquer dans le football pour pouvoir aider les autres et leur donner de l'espoir.