Marc Orland Etougou

Un joueur attend depuis 10 ans de recouvrer ses impayés de salaire

L'histoire du joueur

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Marc Orland Etougou
  • En 2013, le Camerounais Marc Orland Etougou a été victime d’impayés de la part du Persiwa Wamena, un club indonésien

  • Même si la CRL de la FIFA a statué en faveur d’Etougou en 2015, le joueur de 41 ans n’a toujours pas perçu ses impayés de salaire

  • Malgré les menaces de relégation du club de la FIFA, le Persiwa n’a toujours pas payé l’argent qu’il doit au joueur

Marc Orland Etougou demande justice depuis 10 ans.

Aujourd’hui âgé de 41 ans et retraité du football, l’ancien milieu de terrain né au Cameroun est arrivé pour la première fois en Indonésie en 2004, après avoir signé au PSM Makassar.

Etougou, aujourd’hui citoyen indonésien, est resté dans le pays, jouant pour Mojokerto Putra, Persegi Bali, Mitra Kukar Tenggarong, Persih Tembilahan et Perseru Serui.

Mais c’est du temps où Etougou jouait au Persiwa Wamena, son dernier club, qu’il a été victime d’impayés, et cela remonte à 2013.

« J’ai contacté la direction du Persiwa et je n’ai reçu aucune réponse », a déclaré Etougou à propos des impayés. « Ils ont même menacé de me reconduire à la frontière. Après cette menace, j’ai porté mon cas devant la FIFA. »

Le 10 février 2015, la Chambre de Résolution des Litiges de la FIFA s’est prononcée en faveur d’Etougou et a rendu sa décision, confirmant les impayés et ordonnant au Persiwa de payer le joueur.

Mais à ce jour, Etougou attend toujours de percevoir ses impayés de salaire malgré l’ordre de l’instance dirigeante du football mondial.

« J’ai contacté la direction du Persiwa et je n’ai reçu aucune réponse », a déclaré Etougou à propos des impayés. « Ils ont même menacé de me reconduire à la frontière. Après cette menace, j’ai porté mon cas devant la FIFA. »

Le 10 février 2015, la Chambre de Résolution des Litiges de la FIFA s’est prononcée en faveur d’Etougou et a rendu sa décision, confirmant les impayés et ordonnant au Persiwa de payer le joueur.

Mais à ce jour, Etougou attend toujours de percevoir ses impayés de salaire malgré l’ordre de l’instance dirigeante du football mondial.

« La dernière fois que j’ai communiqué avec le Persiwa, c’était en 2018, mais ils m’ont fait savoir que la direction venait d’être remplacée. J’ai éprouvé des difficultés à obtenir les coordonnées de la nouvelle direction. »

Comme Etougou, la FIFA a également tenté d’entrer en contact avec la nouvelle direction du Persiwa. Le 28 novembre 2018, la FIFA a envoyé une lettre à la PSSI, la Fédération indonésienne de football, leur rappelant que le Persiwa n’avait pas appliqué la décision de la CRL.

Le lendemain, la PSSI a envoyé une lettre d’avertissement au Persiwa, qui à ce jour, n’a pas encore reconnu ni appliqué la décision de la CRL.

« Aujourd’hui, sincèrement, je ne connais personne de la nouvelle direction du Persiwa Wamena », a déclaré Etougou.

Après avoir envoyé des rappels au club pour exécuter la décision confirmant les impayés de 2015, la FIFA a rendu une décision ordonnant la relégation du Persiwa Wamena en division inférieure dans le système de ligue nationale pour la saison 2022/23.

Le syndicat indonésien des joueurs (APPI) a envoyé une lettre à la PSSI, lui demandant de suivre la décision de la CRL et de la FIFA contre le Persiwa.

« Après avoir lu cette lettre, j’ai contacté l’APPI », a déclaré Etougou. « Ils ont essayé de m’aider et ont porté cette affaire devant la PSSI, mais il n’y a toujours pas eu de retour concernant mes impayés de salaire. »

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Poursuivre la lutte pour que justice lui soit rendue

Depuis près de 19 ans, Etougou vit en Indonésie, dont il est désormais citoyen. « J’ai rencontré ma femme et je me suis marié ici. J’ai deux enfants. Bientôt, je recevrai ma carte d’identité indonésienne. »

« J’ai mis fin à ma carrière de footballeur et je travaille désormais avec ma femme. Nous faisons tout notre possible pour nourrir notre famille et poursuivre notre route. »

Bien qu’étant victime d’impayés depuis 10 ans, Etougou lutte encore pour que justice lui soit rendue et demande à l’association nationale de jouer son rôle.

« Je pense que la PSSI doit être impartiale », a-t-il déclaré. « Ils ne peuvent pas toujours défendre le club, ils doivent aussi défendre les joueurs. Ils doivent traiter cette affaire ; ils doivent demander au Periswa et à moi-même de nous asseoir à une même table. »

« Depuis que j’ai porté cette affaire devant la FIFA, la PSSI ne nous a jamais invités, ni moi-même ni le Persiwa Wamena, à discuter ensemble pour trouver une solution à mon cas. »

Etougou espère qu’un président et un comité de gestion nouvellement élus à la PSSI aideront son cas.

Il a déclaré : « Je suis convaincu que la PSSI a la capacité de contacter et d’enjoindre le club, car jusqu’à présent, je n’ai pas encore trouvé le moyen d’entrer en contact avec la nouvelle direction du Persiwa. 

« J’ai espoir que le nouveau président et la nouvelle direction de la PSSI pourront m’aider à résoudre mon cas.»