1 000 joueurs ont été privés de leurs salaires au cours de la dernière décennie suite aux difficultés financières de leurs clubs, selon les conclusions de l'étude du syndicat PSAP. 56 clubs au total n'ont pas réglé leurs salaires.
Le plus gros montant de défaut de paiement en une saison était de près de 10 millions d'euros lors de la campagne 2014-15. Depuis lors, le montant a diminué mais reste important et constitue un fardeau pour le temps et les dépenses du PSAP, qui pourrait utiliser ses ressources dans d'autres domaines, notamment la formation et le perfectionnement des joueurs.
Le syndicat a dépensé 256 000 € en 10 ans pour aider à soutenir les revendications en justice des joueurs non rémunérés. Le président nouvellement élu de la FIFPRO, David Aganzo, qui a joué pour l'Aris Thessalonique de 2012 à 2014 vers la fin de sa carrière, fait partie de ceux dont les anciens clubs ont failli à leurs obligations de paiement.
Lorsque la FIFA a créé un fonds mondial de protection des salaires avec la FIFPRO l'année dernière pour protéger les salaires des footballeurs contre la faillite des clubs, les joueurs grecs ont été plus nombreux à déposer des demandes que ceux de tout autre pays. (La première tranche de 5 millions de dollars du fonds de la FIFA n'a couvert qu'une fraction des 61 millions de dollars de salaires dus à tous les joueurs dans le monde).
Les données concernant le football grec soulignent la nécessité de créer un fonds national de protection des salaires en Grèce pour s'assurer que les footballeurs ne soient pas privés de revenus. Le PSAP s'adresse au gouvernement pour lui demander de mettre en place un fonds national pour le football comme en Espagne.
Le fonds espagnol provient des revenus générés par le jeu et l'argent est administré par le syndicat national des joueurs AFE en vertu d'accords avec la ligue et la fédération.
Giorgos Bantis, le président du PSAP, a déclaré : « Il est incroyable de voir combien d'argent a été versé aux joueurs grecs au cours des dix dernières années - et ces chiffres ne tiennent compte que des cas dont nous avons connaissance.
Nous demandons au gouvernement de créer un fonds national pour le football afin de protéger nos joueurs, et qu'ils sachent qu'en signant un contrat, ils toucheront leur dû. »
