Indonesia Stadium 2500 70

La fédération de football indonésienne ignore complètement les joueurs

Salaire des Joueurs Nouvelles

Partager cette citation

Fermer
Indonesia Stadium 2500 70
Les footballeurs professionnels d'Indonésie rencontrent des grandes difficultés, certains ayant à survivre en ne bénéficiant que d'une fraction du salaire minimum. La FIFPRO est consternée par le comportement de la fédération de football indonésienne (PSSI).

Malgré un message clair de la FIFA et de la confédération de football asiatique (AFC) envoyé à la fédération de football indonésienne pour qu'elle coopère avec les clubs et les joueurs afin de relever le défi imposé par la pandémie de Covid-19, la PSSI n'a pas répondu aux appels de la FIFPRO et de l'APPI, syndicat des joueurs locaux, pour débattre de la meilleure façon de gérer la crise.

Au lieu de cela, deux semaines après avoir suspendu les deux premières ligues le 15 mars, la PPSI a adopté une résolution qui a permis aux clubs de réduire les salaires des joueurs de 75 pour cent à partir de début mars. La PSSI a pris cette décision après avoir débattu avec la ligue et les clubs, mais sans en informer le syndicat, et surtout sans l'inviter à négocier au nom des joueurs.

La plupart des clubs ont utilisé la résolution pour diminuer les salaires. Depuis avril, aucun des 18 clubs ne paye plus de 25 %, tandis que deux équipes se contentent de payer 10 %. Dans la seconde division, les 24 clubs payent entre 10 et 15 %.

Avant la réduction, les joueurs de deuxième division gagnaient tout juste 200 USD, ce qui est déjà en-deçà du salaire minimum de 300 USD. Après la réduction de 75 %, leur salaire est maintenant officiellement de 50 USD, ce qui représente approximativement 17 % du salaire minimum.

“Pendant cette crise, nous avons vu dans de nombreuses fédérations de football que la gouvernance n'est pas adéquate”

— de Le directeur juridique de la FIFPRO, Roy Vermeer

De plus, l'APPI, syndicat des joueurs, est prêt à porter 31 cas de joueurs non payés devant la chambre de résolution des litiges locale.

« Pendant cette crise, nous avons vu dans de nombreuses fédérations de football que la gouvernance n'est pas adéquate. Elles ignorent complètement les joueurs tout en émettant des résolutions qui affectent les conditions de travail de base, » a expliqué le directeur juridique de la FIFPRO, Roy Vermeer.

« La résolution de la PSSI, en particulier, est des plus scandaleuses. La PSSI intervient dans les relations de travail sans même avoir la décence d'inviter le syndicat des joueurs à la table des négociations. »

« Le fait que cette mesure continue d'être en place depuis mars montre que la PSSI ne se préoccupe pas des normes internationales, et encore moins du bien-être des joueurs en Indonésie. »

La FIFPRO était déjà frustrée par l'échec de la mise en œuvre d'un contrat type pour les joueurs en Indonésie. Il était censé être utilisé obligatoirement par tous les clubs pour garantir des normes minimum pour les joueurs. Toutefois, les clubs qui n'ont pas réussi à mettre en place le contrat ne sont pas sanctionnés par la PSSI. Cela rend encore plus vulnérable la situation de nombreux joueurs pendant cette crise.