Nous demandons tout particulièrement aux joueurs de prendre des précautions avant de signer dans les clubs suivants : Kardemir Karabükspor, Bursaspor, MKE Ankaragücü, Antalyaspor, Eskisehirspor, Elazigspor et Kayserispor.
En 2019, les clubs turcs sont apparus dans près de 15 % des litiges internationaux d'emploi entre les joueurs et les clubs devant la Chambre de résolution des litiges de la FIFA, un nombre disproportionnément élevé par rapport à d'autres pays.
De plus, la FIFPRO a été contactée par un grand nombre de joueurs de la ligue turque demandant de l'aide pour des salaires non payés, parfois dès le premier mois de contrat.
Par conséquent, avant de signer dans un club turc, nous recommandons fortement aux joueurs de faire examiner minutieusement leur contrat par un syndicat de joueurs ou un avocat.
Nous mettons également en garde contre une pratique récurrente selon laquelle les clubs turcs acceptent de payer des primes de match sans inclure cette mention par écrit dans les termes du contrat, et sans spécifier de quoi il s'agit dans le relevé de paie des joueurs. Si un joueur dépose une demande devant la FIFA concernant des salaires impayés, les clubs transforment les primes de match en paiements de salaire réguliers qui doivent être déduits du salaire de base.
La FIFPRO conseille aux joueurs de faire quantifier les primes de match dans leur contrat, et qu'elles soient spécifiées dans chaque relevé de paie.
De plus, la FIFPRO est déçue que la Fédération de football turque n'ait pas, malgré la demande la FIFA, ouvert des négociations pour mettre en place un nouveau contrat standard garantissant des conditions minimum pour les joueurs.
La FIFPRO et son syndicat de joueurs affilié en Turquie, dirigé par l'ancien joueur de l'équipe nationale turque Hakan Ünsal, a écrit à la fédération en mars pour demander que des négociations soient ouvertes sur le sujet, mais huit mois plus tard nous sommes toujours dans l'attente d'une réponse.