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Raising Our Game : perspective d'une joueuse

Marché de l'Emploi Féminin L'histoire du joueur

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Ashleigh Shim a réalisé un rêve de gosse quand elle est arrivée dans l'équipe nationale jamaïcaine pour la Coupe du monde féminine de la FIFA 2019, mais le voyage en France a été difficile en raison de complications reflétant les conditions déplorables auxquelles font face de nombreuses footballeuses.

Après de brefs passages dans des clubs allemands et suédois, Shim a quitté le football professionnel à l'âge de 25 ans car elle avait l'impression de repousser ses limites au quotidien sans avoir le soutien nécessaire pour atteindre son potentiel. Elle a depuis lors trouvé une académie de soccer à Miami.

Là-bas, Shim revient sur son expérience de préparation de la première apparition des « Reggae Girlz » à la Coupe du monde de la FIFA, ainsi que sur certaines normes internationales dans Raising Our Game que la FIFPRO met en avant au nom de joueuses comme elle.

Hébergement

Ashleigh Shim : « En amont du match de la Jamaïque contre la Colombie à Barranquilla en 2018, nous sommes arrivées à notre hôtel pour un camp d'entraînement à 3 h du matin, c'était un complexe encerclé par des barrières surmontées de fil barbelé. Les portes en métal des pièces faisaient penser à une prison, et on nous a expliqué que six personnes devaient tenir dans une chambre faite pour deux. »

Raising Our Game : « Un logement spécifique dans un environnement encourageant des performances de haut niveau pour les équipes est important afin de s'assurer qu'elles soient bien reposées durant la compétition. Cela dépend du nombre de joueuses par chambre, de la distance entre les hôtels et des terrains d'entraînement, ainsi que de divers autres éléments de ces dispositifs. »

Calendrier des matchs

Ashleigh Shim : « Certaines équipes sont susceptibles de jouer trop, nous jouions trop peu. Après avoir été sorti des qualifications pour les Jeux olympiques 2016, notre équipe nationale a été dissoute pendant près de trois ans. »

Raising Our Game : « Les tournois compétitifs et les compétitions majeures doivent avoir un nombre de matchs adéquat avec un temps de repos suffisant entre chacun d'entre eux... Les fédérations nationales doivent être obligées pour utiliser les fenêtres du calendrier international des matchs qui leurs sont allouées et pour participer aux compétitions. »

Reggae Girlz

Paiements des joueuses

Ashleigh Shim : « Nous avons obtenu nos contrats de la part de la fédération de football jamaïcaine avant la Coupe du monde, c'était la première fois que des footballeuses jamaïcaines recevaient des contrats. Nous devions être payées mensuellement à partir de janvier 2019. Mais certains paiements ont été faits en retard, une fois le tournoi terminé et les contrats expirés. »

Raising Our Game : « Chaque joueuse a droit à un partage juste dans l'activité économique de son sport et de recevoir une rémunération et des paiements justes et équitables, ce qui inclut des primes. Pour certaines joueuses défendant les couleurs de leur pays, le chevauchement entre club et équipe nationale peut représenter une certaine stabilité et sécurité de l'emploi supplémentaires. »

Staff de l'équipe

Ashleigh Shim : « Le staff de l'équipe a travaillé dur pour garder tout le monde en bonne santé et prêt à jouer, les entraîneurs ont même dépensé leur argent personnel pour des choses que la fédération aurait dû payer. Les conditions étaient difficiles mais elles nous ont aidées à créer des liens forts. Un mal pour un bien. »

Raising Our Game : « Il est crucial pour les performances de l'équipe de disposer d'un staff compétent et expérimenté. La délégation de l'équipe nationale doit inclure au minimum un entraîneur, un entraîneur adjoint, un coordinateur d'équipe, un responsable de presse et un responsable de l'équipement, ainsi que du personnel médical. Le sexe représenté de façon minoritaire dans le staff doit l'être à hauteur d'au moins 30 %.

“Nous avons passé 24 heures à manger la nourriture de la ligne aérienne, et à la fin nous étions cambrées après tant de temps passé dans les sièges de la classe économique.”

— de Ashleigh Sim

Préparation au tournoi

Ashleigh Shim : « Nous nous sommes réunis pendant entre cinq et douze jours pour un camp d'entraînement en préparation d'un tournoi majeur. Lorsque nous nous sommes envolés pour l'Écosse et notre dernier match amical avant la Coupe du monde, il nous a fallu effectuer un vol long-courrier épuisant de 24 heures avec deux escales. »

Raising Our Game : « Les ressources et le soutien fournis en préparation par l'organisateur du tournoi devraient être identiques pour les joueurs et les joueuses engagés dans les mêmes événements. Les ressources de préparation mises en place via la fédération, le club ou directement adressées à la joueuse doivent prendre en compte l'égalité des sexes. »

Transports

Ashleigh Shim : « Pour notre dernier échauffement avant la Coupe du monde en Écosse, nous avons volé de Miami à Glasgow en passant par le Maroc et deux aéroports de Londres. Nous avons passé 24 heures à manger la nourriture de la ligne aérienne, et à la fin nous étions cambrées après tant de temps passé dans les sièges de la classe économique. »

Raising Our Game : « Les conditions de transport pour les équipes nationales vers les compétitions et entre les matchs sont cruciales pour le bien-être et les performances des joueuses. Le mode de transport ainsi que les caractéristiques du voyage comme la classe de vol et le caractère direct des trajets ont une influence. »

Écriture : Helenna Hercigonja-Moulton

Photo principale : HollandseHoogte

Suivez l'académie de soccer Trained2Go d'Ashleigh Sim sur Facebook et Instagram à@ttgsocceracademy