- L'Association nationale des footballeuses chiliennes (ANJUFF) a présenté un rapport reflétant l'inégalité dont souffrent les footballeuses par rapport aux joueurs au Chili.
- Le rapport montre que seulement 10% des joueuses chiliennes sont des footballeuses à plein temps et que plus de la moitié d'entre elles ont déclaré avoir été victimes d'actes de discrimination sexuelle au cours de leur carrière.
- Fernanda Pinilla, joueuse de renom et ancienne présidente de l'ANJUFF, espère que les autorités du football chilien adopteront désormais une approche différente du problème.
"Maintenant que nous disposons de faits, de chiffres et de nombres concrets, apportant une preuve empirique de ce qui arrive aux joueuses au Chili, nous avons changé le tableau. Avant cela, ils se sont moqués de nos affirmations et nous ont accusés de caricaturer le football féminin. Maintenant, ils ont vu que nous ne plaisantions pas du tout".
Ce sont les mots de Fernanda Pinilla, une joueuse de 28 ans et peut-être l'une des figures les plus emblématiques de l'équipe nationale féminine chilienne. Elle se félicite qu'après des décennies de plaintes et de demandes d'enquête, il ait été possible de saisir la réalité du football féminin dans ce pays d'Amérique du Sud dans un rapport objectif.
En octobre, l'ANJUFF, en collaboration avec l'Université du Chili, a présenté un rapport ambitieux intitulé "Une étude approfondie du football féminin au Chili". Au travers d'enquêtes, d'interviews et de chiffres comparatifs, ce document retrace la réalité de ce que les footballeuses doivent endurer pour pouvoir pratiquer leur sport.
Il met ainsi en lumière l'énorme disparité qui existe encore entre le football féminin et le football masculin et met à nu les nombreux obstacles que les femmes doivent surmonter pour pouvoir pratiquer le football de manière professionnelle.