- Le 30 août marquera le premier anniversaire de l’Accord de paiement égal de République d’Irlande
- Bien qu’il ait été annoncé en 2021, l’accord était prévu depuis des années
- La défenseure Louise Quinn et le secrétaire-général du PFAI Stephen McGuinness donnent des informations sur la façon dont l’accord s’est concrétisé et sur les étapes à venir
30 août 2021 : un jalon du football irlandais.
L’Association de football d’Irlande (FAI) a annoncé que les joueurs et joueuses représentant les équipes internationales d’Irlande masculines et féminines recevraient les mêmes indemnités pour leur engagement international.
L’accord a été négocié par le PDG du FAI Jonathan Hill, le conseiller des footballeurs et des footballeuses Ciaran Medlar, et les capitaines de l’équipe d’Irlande Katie McCabe et Seamus Coleman.
Même si l’accord a été annoncé en 2021, il avait été prévu depuis des années.
« C’est quelque chose qui a commencé bien avant 2021, quand on a commencé à parler de nos droits, » a déclaré Louise Quinn, défenseur de Birmingham City et de la République d'Irlande, lors du forum Raising Our Game du mois dernier.
« Sans notre propre capitaine Katie McCabe et le capitaine de l’équipe masculine Seamus Coleman, nous n’aurions pas pu y parvenir, et il faut saluer Ciaran Medlar également qui a parlé au nom de l’équipe. »
« Je pense que la façon dont tout a été établi par la PFAI était inestimable pour nous donner confiance en notre valeur dans notre sport, et dans l’association. »
Les origines remontent jusqu’en 2016 où la capitaine de l’époque Emma Byrne a contacté l’Association des footballeurs professionnels d’Irlande, qui a aidé à l’organisation de l’équipe nationale féminine.
« À l’époque, la FAI refusait de traiter les problèmes de base des joueuses : perte de revenus, vols charter, gym, force et mise en condition. Même les équipements et les appareils étaient adaptés aux hommes, » a expliqué le secrétaire-général de la PFAI, Stephen McGuinness.
« L’équipe changeait tout le temps, ce qui rendait l’organisation difficile pour les joueuses à l’époque. Mais puisque nous étions organisés comme syndicat, et financés par la FIFPRO, avec son soutien, nous avons pu rassembler les joueuses et pousser pour qu’il y ait des changements.
« Enfin, nous sommes arrivés là où nous voulions en sécurisant de meilleures conditions. La FAI n’a jamais reconnu le syndicat comme représentant des joueuses, et nous avions un médiateur pour servir d’intermédiaire.
« Nous avons aidé à créer une situation dans laquelle les joueuses ont pu traiter directement avec la FAI. Nous encourageons toujours les joueuses à négocier en leur propre nom, mais elles savent que le soutien du syndicat est toujours là et que nous interviendrons si nécessaire. »
Professional Footballers' Association Of Ireland
• Division: Europe
• Création: 1960
• Membre du FIFPRO depuis: 1996
• Site web: pfai.ie
L’accord a été conclu avec l’aide de l’équipe nationale masculine, qui a accepté de réduire ses propres indemnités de match. La FAI a adapté cette réduction et a ajouté cela aux indemnités destinées aux femmes.
Le résultat de cet accord a été ressenti bien au-delà de l’île d’émeraude.
« D’autres équipes nationales sont venues nous voir et sont allées voir la PFAI en Irlande, pour comprendre le cheminement que nous avions suivi en tant que joueuses, » a expliqué Quinn. « Nos coéquipières [de club] nous demandaient le processus pour en arriver là où nous étions. »
« Nous sommes une petite nation, mais nous prenons notre place. »
Le regard rivé sur une première compétition majeure
Il y a cinq ans, l’équipe féminine de République d’Irlande menaçait d’entrer en grève pour protester contre le traitement de la FAI. Cela sema le doute sur la possibilité d’une qualification pour la Coupe du monde.
Aujourd’hui, en 2022, la République d’Irlande a une chance d’obtenir une place aux barrages de qualification pour la Coupe du monde 2023, alors que l’équipe féminine espère atteindre enfin son premier tournoi majeur.
« Nous voyons maintenant le résultat de ces investissements faits par la FAI, » a expliqué McGuinness. « Le football féminin se porte bien mais il se porte bien parce que les joueuses se sont levées et ont demandé une amélioration de leurs conditions. »
« Beaucoup de changements ont été faits dans l’association et tout va dans la bonne direction, » a expliqué Quinn. « Nous avons une voix, il y a de la parité et des opportunités pour toutes les joueuses irlandaises de jouer à un niveau international. »
“D’autres équipes nationales sont venues nous voir et sont allées voir la PFAI en Irlande, pour comprendre le cheminement que nous avions suivi en tant que joueuses.”
— de Louise Quinn (République d'Irlande)
Cependant, comme toujours, il est possible de faire plus. Et si nous avons avancé à grands pas avec l’équipe nationale féminine, des développements peuvent être faits dans la ligue nationale irlandaise, d’après Quinn.
« Il y a de la marge pour une plus grande homogénéité générale afin d’assurer que nous nous trouvions dans les meilleures conditions pour jouer en équipe nationale, et que nous puissions nous qualifier pour les tournois, » a expliqué Quinn.
« Il est aussi question de développer la ligue nationale et de s’assurer que les joueuses sont soutenues, et ont une voie vers l’équipe nationale. »
« Jouer à l’étranger est fantastique mais nous devons faire en sorte de traiter les choses au niveau national, pour que lorsque les joueuses de la Ligue d’Irlande arrivent dans le camp de l’équipe nationale, ce soit au même niveau. Nous devons nous assurer qu’il y a des opportunités pour les irlandaises, de la base jusqu’au sommet de l’échelle. »
