La FIFPRO et son Livre noir du football en Europe de l'Est

Au total, 3 357 footballeurs ont coopéré à cette étude, alors que malheureusement, des centaines d'autres ont eu peur d'y participer par crainte de représailles de la part de leur club, des supporters ou des criminels. La FIFPRO et les employés des syndicats ont écouté les joueurs raconter leur histoire en larmes et, en même temps, ont insisté sur le fait que leur histoire devait rester absolument confidentielle.

La FIFPRO a présenté les résultats en février 2012 et remis son livre noir aux représentants du Parlement européen à Bruxelles.

Voici quelques-uns des principaux résultats :

• 41 % des personnes interrogées ont déclaré que leur club ne payait pas les salaires à temps
• 53 % ont déclaré que leurs primes n'étaient pas versées à temps
• 5 % des joueurs ont dû attendre plus de 6 mois pour toucher leur salaire
• 16 % des joueurs ont été contraints de s'entraîner seuls
• 12 % des joueurs ont été victimes d'un acte de violence
• 12 % des joueurs ont déclaré avoir été contactés pour truquer un match
• Les joueurs qui n'étaient pas payés à temps couraient également un risque beaucoup plus élevé de s'entraîner seuls et d'être contactés pour des trucages de matchs.

Ce Livre noir a été la première grande étude de la FIFPRO sur les conditions de travail des footballeurs professionnels, et ses résultats ont suscité beaucoup d'attention. Toutefois, de nombreuses fédérations de football d'Europe de l'Est ont continué à ignorer les problèmes signalés par les joueurs.

Ce n'est qu'une fois que la FIFPRO et l'UEFA ont signé, en collaboration avec l'Association européenne des clubs (ECA) et l'Association des ligues européennes de football professionnel (EPFL) leur accord sur les conditions contractuelles minimales en matière de contrats de joueurs en avril 2012 que les choses ont commencé à lentement s'améliorer.

Le Livre noir a également servi de base à la campagne de prévention contre les matchs truqués de la FIFPRO, de l'UEFA, de l'Union européenne et de l'Université de Birkbeck intitulée « Don't Fix It ».