- Ajara Nchout est membre du Conseil mondial des joueurs de la FIFPRO
- L’attaquante de l’Inter Milan s’est heurtée à de nombreux obstacles lors de sa jeunesse au Cameroun
- Les ayant surmontés, Nchout espère maintenant aider les jeunes joueurs à se frayer un chemin dans le monde du ballon rond
Le parcours vers le sommet n’a pas été facile pour Ajara Nchout.
Originaire de Njisse, une ville isolée de l’ouest du Cameroun, Nchout a grandi dans une société qui ne voyait pas d’un bon œil les femmes et les filles jouant au football.
Ce n’est que lorsque Nchout a été appelée pour la première fois en équipe nationale que la perception de sa famille a commencé à changer.
« Quand j’étais plus jeune, ma famille avait beaucoup de mal à m’accepter en tant que footballeuse. Je viens d’une famille musulmane, et c’est très difficile pour nous », a déclaré Nchout, qui a porté le maillot du Cameroun lors de deux coupes du monde féminines.
« Ce n’est que lorsque j’ai été appelée pour la première fois en équipe nationale que ma famille a compris à quel point je souhaitais faire de ce sport ma passion et mon métier, et qu’ils ont enfin accepté de me laisser jouer. »
La carrière de Nchout n’a cessé de se propulser depuis lors, s’imposant comme l’une des meilleures joueuses africaines.
La double finaliste au prix de « Meilleure joueuse africaine de l’année » a connu une carrière qui l’a vue jouer dans des clubs de premier plan, comme l’Atletico Madrid et l’Inter Milan, et évoluer dans d’autres grands clubs, y compris aux États-Unis, en Russie, en Suède et en Norvège.
Compte tenu des défis qu’elle a dû surmonter pour en arriver là, Nchout est parfaitement consciente que d’autres joueurs ont été moins chanceux.
Nchout espère faire entendre sa voix pour contribuer à offrir une égalité des chances dans ce domaine, notamment pour aider les jeunes joueurs à se frayer un chemin dans le monde du football professionnel.
« Encore aujourd’hui, le football reste sous-développé dans plusieurs fédérations. Certains footballeurs sont payés moins de cent euros [par mois], ce n’est pas facile pour eux », a déclaré Nchout, 30 ans.
« Je peux aider ces jeunes en faisant entendre ma voix, en essayant de parler aux patrons du ballon rond pour leur faire comprendre l’importance du football, quel que soit l’endroit où l’on joue. »
Global Player Council: The voice of the players
Nchout prend aujourd’hui la parole pour aider d’autres footballeurs en sa qualité de membre du Conseil mondial des joueurs (GPC) de la FIFPRO.
Le GPC est une plate-forme destinée aux footballeurs internationaux en activité qui offre la possibilité aux joueurs des ligues aussi bien masculines que féminines issus du monde entier d’être entendus.
Ces joueurs commentent, discutent et influencent les réglementations mondiales, les tendances et le développement stratégique du football partout dans le monde.
« J’ai souhaité devenir membre du GPC pour défendre cette cause, comme je le fais depuis mes débuts. Maintenant que je suis connue dans le monde du football, je peux prendre la parole quand cela me semble nécessaire et défendre mes convictions dès que j’en ai l’occasion », a déclaré Nchout.
« Quand j’ai eu l’opportunité de rejoindre la FIFPRO, je n’ai pas hésité. Je suis fière d’en faire partie. »
