Aujourd'hui, troisième partie, Alejandro Sequeira du Costa Rica, qui représente l'Amérique centrale et l'Amérique du Nord.
Données personnelles
Ancien attaquant qui a marqué 130 buts en 235 matches dans le championnat costaricien
Treizième meilleur buteur de tous les temps dans le championnat de haut niveau
Il a remporté quatre titres de champion et trois titres continentaux avec le Deportivo Saprissa
A représenté le Costa Rica de 2002 à 2010
Il a également joué pour des clubs aux États-Unis, au Guatemala, en El Salvador et en Grèce
Après sa carrière de joueur, il est devenu président du syndicat des joueurs ASOJUPRO en 2016
Il a rejoint le Comité directeur mondial de la FIFPRO en novembre 2021
Comment êtes-vous passé d'avant-centre à leader syndical ?
Cela a commencé en 2008, quand j'étais capitaine d'un club, le San Ramon. Quelques joueurs qui avaient récemment pris leur retraite nous ont expliqué que nous devions nous unir et nous battre pour nos droits. Je faisais partie de plusieurs joueurs connus à l'époque qui se sont réunis à l'hôtel Capitalino à San José et ont décidé d'établir ces droits pour les générations futures. J'avais 33 ans, et il ne me restait plus beaucoup de temps de carrière, mais il y avait beaucoup de jeunes joueurs à qui nous voulions donner un meilleur avenir.
Quels droits poursuiviez-vous ?
Le Costa Rica avait participé à la Coupe du monde de la FIFA plusieurs fois, mais nous n'avions pas les conditions de base dans le championnat national. Une des rares choses que nous avions était la couverture sociale. Nous avons commencé à obtenir des conseils sur les contrats, des conditions minimales comme les congés, et une foule d'autres droits dont nous n'avions pas connaissance. C'était un travail difficile et permanent.
L'effort a-t-il valu la peine ?
Oui. Après 90 ans de football au Costa Rica, nous avons établi les principes du football professionnel. Cela a commencé par l'introduction d'un salaire minimum. Aujourd'hui, quand nous prononçons le nom de notre syndicat ASOJUPRO devant les joueurs, ils disent « c'est notre association, c'est celle qui nous défend, c'est celle qui nous conseille, c'est celle qui se mobilise pour résoudre toutes les questions en dehors du terrain ».
De quoi êtes-vous le plus fier ?
Nous avons pris plusieurs mesures notables : nous avons introduit une loi contre le racisme dans les stades de sport, par exemple. L'une de nos plus grandes réussites a été de parvenir à un accord avec la ligue et la fédération pour réduire les salaires de 50 % pendant la pandémie, plutôt que de les suspendre complètement en raison de l'arrêt du football. Nous avons réussi à nous mettre d'accord en un temps record, soit environ une semaine. Cela a permis de faire en sorte que cette période ne soit pas trop désastreuse pour les footballeurs.
Quel est votre prochain objectif au Costa Rica ?
Le football féminin. Nous venons de signer le premier contrat avec la fédération au nom de l'équipe nationale féminine pour les qualifications de la Coupe du monde de 2023. C'est le point de départ qui permettra de rendre le football féminin professionnel et durable. Le football féminin est en plein essor, et nous ne voulons pas qu'il s'arrête à cause d'un manque de ressources.
Et votre objectif sur le Comité directeur mondial ?
La FIFA et la FIFPRO ont travaillé ensemble pour mettre en place un tribunal - appelé Chambre de résolution des litiges - au Costa Rica en 2016, ce qui nous a permis de résoudre les différends entre les joueurs et les clubs. Elle a été équitable et rapide, et a apporté de la force et de l'agilité aussi bien aux employeurs qu'aux employés. Il existe déjà un tribunal similaire dans de nombreux pays, mais les syndicats de joueurs affiliés à la FIFPRO sont présents dans près de 70 pays, et nous voulons qu'il y ait un tribunal dans chacun d'eux. Le football est le même dans tous les pays, mais pas en termes de droit, et c'est là notre objectif.