« Piliers syndicaux » est une série d'interviews qui met en lumière les personnes qui, au sein des associations membres de la FIFPRO, se consacrent à l'amélioration du bien-être des footballeurs professionnels dans leur pays.
Sandras Kumwenda, président du Football and Allied Workers Union of Zambia (FAWUZ), parle de son travail au sein du syndicat, de son expérience dans le football et de ce qui le motive au quotidien.
Quelle est votre fonction actuelle et quelle est votre formation ?
J'étais un footballeur professionnel qui a joué dans des ligues de première division en Zambie et en Afrique du Sud, et qui a fait un bref passage dans la ligue malaisienne en Asie. J'ai également représenté l'équipe nationale zambienne en 1998. Après ma carrière de joueur, je suis devenu entraîneur de football et administrateur d'une académie de jeunes en Zambie, ce qui m'a incité à créer la présidence de la Football and Allied Workers Union of Zambia (FAWUZ) avec d'autres joueurs.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail au sein du syndicat ?
Ce qui me motive le plus, c'est d'aider les joueurs à résoudre leurs problèmes. Je suis heureuse parce que les joueurs reconnaissent notre travail et comprennent que nous sommes là pour eux.
Quelle est la question qui vous passionne le plus concernant le bien-être des joueurs de football ?
Le professionnalisme dans les ligues de football zambiennes et africaines en général est un sujet qui me passionne. L'écart entre les joueurs les mieux payés et les moins bien payés est énorme. C'est une disparité qui me peine personnellement, car de nombreux footballeurs de qualité méritent de gagner plus qu'ils ne le font actuellement. Nous nous battons pour des contrats standards et un salaire minimum généralisé afin de combler ce fossé, un fossé où les joueurs professionnels peuvent gagner suffisamment pour s'offrir une vie décente.
Pouvez-vous partager avec nous l'un de vos moments de fierté ou l'une de vos réalisations en tant que représentant syndical ?
Le syndicat zambien a organisé un programme pour les footballeurs sans contrat, en les réunissant dans un camp pour qu'ils reçoivent une formation dispensée par des entraîneurs professionnels. Nous avons également organisé des matchs amicaux pour ces joueurs afin de les maintenir en forme et de les encourager à s'investir.
Quel est votre meilleur souvenir footballistique à ce jour ?
Le temps que j'ai passé au Zimbabwe avec le Dynamos Harare est mon meilleur souvenir footballistique à ce jour. J'ai été le meilleur buteur du club en championnat et j'ai également participé à la prestigieuse Ligue des champions de la CAF contre des joueurs comme Kolo et Yaya Touré. Mes performances durant cette période au Dynamos m'ont valu d'être appelé en équipe nationale zambienne, où j'ai porté les couleurs nationales, ce qui était un rêve pour moi et ma famille.
Quel est votre footballeur préféré de tous les temps et pourquoi ?
John Barnes à l'époque de Liverpool. La Premier League anglaise comptait très peu de joueurs noirs et j'aimais la façon dont il marquait. Il était une source d'inspiration pour moi lorsque j'étais jeune et j'avais l'habitude de me faire appeler John Barnes lorsque je jouais au football dans la rue. Je l'admirais et il m'a incité à devenir footballeur professionnel.
Qu'est-ce qui vous motive au quotidien ?
Je me suis rendu compte que je suis né leader et que les gens attendent de moi que je leur apporte des solutions ou que je les aide à résoudre leurs problèmes. Cela me motive à continuer à me développer pour pouvoir aider les gens et leur donner le leadership dont ils ont besoin.
Y a-t-il quelqu'un dans le monde du sport qui vous inspire ?
Desmond Maringwa, président de l'Union des footballeurs du Zimbabwe, m'inspire. Il a influencé ma décision de travailler pour un syndicat et me donne beaucoup de conseils quand j'en ai besoin. Il est comme un frère pour moi.