« Piliers syndicaux » est une série d'interviews qui met en lumière les personnes qui, au sein des associations membres de la FIFPRO, se consacrent à l'amélioration du bien-être des footballeurs professionnels dans leur pays.
Onalethata Tshekiso est le président de l'Union des footballeurs du Botswana (FUB). L'ancien attaquant international du Botswana parle de l'évolution du syndicat des joueurs, des personnes qui l'inspirent et de sa passion pour la préparation des joueurs à la vie après le football.
Quel est votre poste et votre formation actuels ?
Je m'appelle Onalethata Tshekiso et je suis le président de l'Union des footballeurs du Botswana (FUB). J'ai commencé à travailler pour le syndicat depuis sa création en 2010 en tant qu'ambassadeur pendant ma carrière de joueur, avant de devenir vice-président lorsque le poste est devenu vacant en 2014. Trois ans plus tard, après ma retraite du football actif, j'ai été ratifié lors de l'AGM en tant que président de l'organisation en juin 2017.
Je suis titulaire d'un diplôme en comptabilité analytique et de gestion et d'un diplôme de troisième cycle en fiscalité. Outre mes fonctions syndicales, je suis également membre du conseil d'administration de la Fédération des syndicats du Botswana, où je siège à la commission des finances. J'ai également créé ma propre entreprise de vente, d'agence et de services de maintenance.
Quelles sont les questions qui touchent au bien-être des joueurs de football qui vous passionnent le plus ?
L'éducation, le développement personnel et la vie après le football sont mes principales priorités. Au Botswana, et en Afrique en général, les footballeurs ne gagnent pas assez pour subvenir à leurs besoins après leur carrière, il est donc important de les préparer à la vie après le football. Nous avons établi des partenariats avec des établissements d'enseignement supérieur, qui nous permettent de participer à de nombreuses compétitions que nous proposons à nos membres. Nous avons également collaboré avec notre fédération et parrainé des footballeurs sur le point de prendre leur retraite pour qu'ils suivent des cours d'entraînement et de gestion du football.
Pouvez-vous partager avec nous l'un de vos moments de fierté ou l'une de vos réalisations en tant que représentant syndical ?
Pendant la pandémie de Covid-19, le gouvernement a fourni de la nourriture et d'autres services aux citoyens. Nous avons été contraints de prendre des dispositions pour les non-citoyens et nous avons fini par livrer des colis alimentaires à ces joueurs. Le protocole d'accord sur les droits de concurrence que nous avons conclu avec la fédération et la ligue fait également partie des victoires dont nous sommes fiers, tout comme le contrat type et la Chambre nationale de résolution des litiges (NDRC).
Si vous pouviez changer quelque chose dans le football, que feriez-vous ?
Le football doit récompenser, respecter et honorer davantage les joueurs. La discrimination, le racisme, l'oppression et l'exploitation sont des éléments qui doivent être éliminés du sport en général si nous voulons avoir un meilleur environnement de travail pour tous. C'est là que nous devrions tous consacrer davantage de ressources.
Y a-t-il quelqu'un dans le monde syndical ou dans le sport en général qui vous inspire ?
Deux personnes m'inspirent : notre président fondateur, Mmoni Segopolo, et le secrétaire général de la division Afrique, Kgosana Masaseng. Ils sont la preuve que tout est possible avec un bon état d'esprit et une bonne éthique de travail.
Segopolo a conçu une organisation qui a façonné le football local d'aujourd'hui, tandis que Kgosana a dirigé toutes les activités et toutes les personnes impliquées. Il a aidé une petite organisation d'un petit pays à se mesurer aux superpuissances du football mondial.
Quel est votre meilleur souvenir de football ?
J'ai grandi dans la campagne botswanaise, où j'ai avant tout découvert le football sud-africain. Deux noms resteront toujours dans mon esprit, et probablement la raison pour laquelle j'ai joué et aimé le maillot numéro 10 : John "Shoes" Moshoeu et Doctor Khumalo.
La FIFPRO fête cette année son 60e anniversaire. Qu'est-ce que cela signifie de faire partie d'un syndicat mondial ?
La FIFPRO a été le summum de la défense des intérêts des footballeurs et, grâce à son soutien, nous avons vu des affaires historiques remportées dans le monde entier. La solidarité est réelle et nous avons même vu des syndicats plus petits capables d'affronter les puissances du football avec le soutien de la FIFPRO. Les syndicats de joueurs deviendront de plus en plus forts sous la tutelle de la FIFPRO.
