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« Piliers syndicaux » est une série d'interviews qui met en lumière les personnes qui, au sein des associations membres de la FIFPRO, se consacrent à l'amélioration du bien-être des footballeurs professionnels dans leur pays.

Juan Ramón Solís, directeur exécutif de l'Association des footballeurs professionnels du Panama (AFUTPA), est le protagoniste de cette édition.

Quel est votre rôle actuel et vos antécédents ?

Je suis actuellement directeur exécutif de l'AFUTPA. Ma formation a été étroitement liée au football, d'abord en tant que joueur professionnel, puis en me préparant en tant que titulaire d'une licence en administration des affaires et d'un master en gestion du sport. Cette transition m'a permis de comprendre directement les défis auxquels nous sommes confrontés sur et en dehors du terrain.

Quelle est la question qui vous passionne le plus en matière de bien-être des joueurs ?

La question qui me passionne le plus est celle de la sécurité de l'emploi des footballeurs. Souvent, surtout dans les petites ligues ou dans les pays en développement comme le nôtre, les joueurs n'ont pas de contrat de travail, pas d'accès à la sécurité sociale ou à des paiements opportuns. Me battre pour une carrière professionnelle décente est une chose qui me motive chaque jour.

Quel est l'un des moments ou l'une des réalisations dont vous êtes le plus fier(e) en tant que représentant(e) syndical(e) ?

L'un des moments dont je suis le plus fier est celui où nous avons réussi à signer la première convention collective pour les footballeurs au Panama. Ce fut une étape historique qui a montré que lorsque les joueurs s'unissent et croient en leur voix, il est possible d'obtenir de véritables changements.

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Juan Ramón Solís (à gauche), lors d'une visite d'information à l'équipe du UMECIT FC

Si vous pouviez changer quelque chose dans le football, que feriez-vous ?

Cela changerait certainement la façon dont le joueur est valorisé et protégé en dehors du terrain. Le football ne peut plus être considéré uniquement comme un spectacle ; derrière chaque match, il y a des êtres humains qui ont des droits et des familles qui dépendent d'eux.

Y a-t-il quelqu'un dans le monde syndical ou dans le sport en général qui vous inspire ?

J'admire de nombreux dirigeants syndicaux qui ont ouvert la voie, mais je suis également inspiré par d'anciens joueurs qui, après leur retraite, continuent à se battre pour améliorer le football pour les nouvelles générations. Je trouve ce dévouement et cette constance admirables.

Quel est votre meilleur souvenir footballistique à ce jour ?

Mon meilleur souvenir a été de porter le maillot de l'équipe nationale. Défendre les couleurs de mon pays a été un rêve devenu réalité et une expérience qui a marqué ma vie, laissant une impression durable au-delà du terrain de jeu.

Quel est votre footballeur préféré de tous les temps et pourquoi ?

Julio Dely Valdés. Non seulement pour ce qu'il a fait sur le terrain, mais aussi pour ce qu'il représente pour nous, Panaméens. Il a été un pionnier, une référence et une source d'inspiration pour ceux d'entre nous qui rêvent de vivre du football.

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Juan Ramón Solís (à droite), lorsqu'il jouait au Sporting San Miguelito

La FIFPRO fêtera son 60e anniversaire en 2025. Que signifie faire partie d'un syndicat mondial ?

Faire partie de la FIFPRO est un honneur et une responsabilité. Elle nous donne de la force, du soutien et la possibilité d'apprendre d'autres réalités. Mais surtout, elle nous rappelle que le combat d'un footballeur, où qu'il soit dans le monde, est aussi le nôtre.

À l'avenir, où pensez-vous que les syndicats vont s'unir davantage pour façonner l'avenir du football pour les joueurs ?

J'espère que nous continuerons à collaborer plus étroitement sur des questions clés telles que la santé mentale, la transition après la retraite et l'équité dans le traitement des joueurs et des joueuses.
Les joueurs organisés du monde entier sont fiers d'avoir défendu la dignité du joueur et l'humanité du sport. Cette histoire démontre que là où les droits humains fondamentaux du joueur ont été protégés, respectés et garantis, le sport s'est développé à la fois en tant qu'institution sociale et en tant qu'activité économique et commerciale.