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Gotcha 3

« Piliers syndicaux » est une série d'interviews qui met en lumière les personnes qui, au sein des associations membres de la FIFPRO, se consacrent à l'amélioration du bien-être des footballeurs professionnels dans leur pays.

Gotcha Michel parle de son travail avec l'association indonésienne des joueurs APPI et de ce qu'elle trouve le plus gratifiant dans son rôle.

Quel est votre rôle actuel et vos antécédents ?

Je m'appelle Gotcha Michel et je travaille actuellement à l'APPI en tant que directrice générale adjointe. J'ai une formation académique en communication juridique et en communication d'entreprise ; j'ai obtenu un master en 2012 et un master en droit des affaires en 2018. J'ai commencé à travailler à l'APPI en 2011. Cette époque a marqué la renaissance de l'APPI après qu'elle ait été interdite par la FIFPRO en raison d'un problème de leadership de longue date.

Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre travail au sein du syndicat ?

Le football a toujours été ma passion et travailler dans le domaine qui vous passionne est un rêve. Je suis reconnaissant à l'APPI d'avoir conservé le même courage et le même esprit dans l'éducation et la lutte pour les droits des footballeurs en Indonésie depuis que j'ai commencé à travailler ici en 2011. Je partage le même esprit. J'aime le football et la lutte pour les intérêts de la principale composante du football - les joueurs - est une question importante, en particulier en Indonésie. J'ai connu de nombreux hauts et bas dans le football indonésien et j'ai négocié avec de nombreuses parties. Ces expériences m'ont aidé à comprendre les problèmes et les tenants et aboutissants du monde du football.

Sur quoi travaillez-vous actuellement ?

Il y a 14 ans, notre objectif principal était de traiter les cas de non-paiement rencontrés par les joueurs. Depuis, l'APPI a évolué et, tout en continuant à traiter les défauts de paiement, nous offrons également des services éducatifs aux joueurs. Non seulement nous leur apprenons à lire et à comprendre leurs contrats professionnels, mais nous leur offrons également la possibilité de se préparer à la vie après le football. Nous avons adopté le programme Mind The Gap de la FIFPRO et je coordonne actuellement avec les joueurs la poursuite de leur formation au niveau universitaire. Nombre d'entre eux suivent également des cours qui, je l'espère, leur permettront d'améliorer leurs connaissances, leurs compétences et leur compréhension en dehors du football.

Quelle est la question qui vous passionne le plus concernant le bien-être des joueurs de football ?

Les joueurs sont l'atout le plus important du football. S'ils ont de grandes chances de réussite financière, ils ont aussi une carrière relativement courte et un risque assez élevé de problèmes de santé, qu'il s'agisse de blessures ou de troubles mentaux. Pour moi, il est essentiel que les footballeurs professionnels bénéficient des dispositions nécessaires pour protéger leur santé.

Y a-t-il quelqu'un dans le monde syndical ou dans le sport en général qui vous inspire ?

L'une des personnes du monde syndical qui m'inspire est Frédérique Winia, ancienne directrice des services aux membres de la FIFPRO. Elle a plus de vingt ans d'expérience dans la lutte pour les droits des footballeurs du monde entier. Frédérique les a toujours soutenus, quelles que soient les difficultés et l'impossibilité de la situation. Je l'ai rencontrée en 2012 et elle a été l'une de mes premières interactions avec la FIFPRO. Ses connaissances, son dévouement, son soutien et son empathie pour les joueurs ont placé la barre très haut pour tout le monde, y compris pour moi.

Quel est votre meilleur souvenir footballistique à ce jour ?

Regarder la Coupe du monde 2002 en Corée du Sud est l'un de mes meilleurs souvenirs de football. Je n'avais que 13 ans à l'époque et j'étais en Corée pour participer au festival d'art folklorique, représentant l'Indonésie avec mon cours de danse traditionnelle. C'est là que j'ai compris que le football était différent des autres sports, après avoir été le témoin direct du soutien et du sacrifice sincères que des millions de personnes à travers le monde ont offert pour ce tournoi. Au-delà des frontières nationales, des barrières linguistiques et des différences culturelles, il s'agit d'un phénomène mondial.

Quel est votre footballeur préféré de tous les temps et pourquoi ?

Diego Maradona. Pour moi, Maradona est le mélange idéal de complexité et de charisme. Un footballeur capable de créer des pièces uniques dans un environnement hautement compétitif. Quelqu'un qui est né dans la pauvreté mais qui a su utiliser son talent extraordinaire pour faire fortune. Il menait un style de vie luxueux et était ami avec de nombreuses personnes puissantes et connues, tout en conservant un sens de la compassion pour les défavorisés. Un autre point important pour moi est qu'il a fait preuve de courage en s'engageant aux côtés des opprimés et en soutenant leurs luttes.