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Shea Connors : « Nous constatons des améliorations dans la Ligue des champions féminine asiatique, mais il y a encore des problèmes »

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L'attaquante du Sydney FC, Shea Connors, revient sur les évolutions positives de la Ligue des champions féminine de l'AFC, tout en soulignant que la principale compétition de clubs féminins en Asie a encore du chemin à parcourir.

Par Shea Connors

L'année dernière, j'ai représenté le Sydney FC au Championnat des clubs féminins de l'AFC, un tournoi sur invitation qui est devenu la Ligue des champions féminine de l'AFC.

Nous étions tous un peu inquiets au départ : le tournoi se déroulait au milieu de notre saison de A-League. Nos matches se déroulaient en Ouzbékistan, ce qui représentait un voyage de 37 heures, dont une escale de neuf heures à Dubaï, le tout en classe économique.

Nous avons passé deux semaines en Ouzbékistan, ce qui, en tant que nouveau membre de l'équipe, m'a permis de nouer des liens avec mes nouvelles coéquipières. Notre hôtel est devenu une seconde maison et, bien que la nourriture soit devenue un peu répétitive - combien de temps peut-on manger les mêmes pâtes ? - les conditions étaient bonnes. Les terrains étaient de grande qualité et nous n'avons eu aucun problème avec les centres d'entraînement.

Nous avons joué une phase de groupe en Ouzbékistan contre une équipe ouzbèke, une équipe iranienne et une troisième de la République de Corée. Il est logique de jouer les matches tous ensemble au même endroit, mais c'était parfois étrange parce qu'il manquait quelque chose : les supporters.

Il y a de nombreuses raisons à cela, mais la publicité aurait été utile. Peu après nos matches en Ouzbékistan, l'Australie et les Young Matildas (l'équipe de jeunes australienne) ont joué des matches dans ce pays et ces matches ont été bien suivis. Pour nos matches, il ne semble pas y avoir eu de promotion.

Il y a des jeunes filles qui jouent au football en Ouzbékistan, il est donc surprenant que même les jeunes joueuses ne soient pas venues voir les meilleures équipes féminines des clubs asiatiques s'affronter dans un tournoi. Cela aurait été une meilleure expérience pour nous en tant que joueuses et un meilleur produit télévisuel pour les supporters.

Cependant, ce n'est pas en Ouzbékistan que le tournoi a eu le plus d'impact sur les joueuses et l'équipe, mais à notre retour en Australie. À notre retour, notre forme a chuté.

Nous avons fait un autre voyage de deux jours et nous étions épuisés. Cinq jours plus tard, nous avions un match à Adélaïde, l'un des plus longs voyages de la saison, et le match s'est déroulé sous une chaleur torride. Nous avons gagné ce match - mais je ne sais pas trop comment ! - mais il y a eu des effets résiduels qui ont eu un impact sur nos résultats et nos performances tout au long de la saison.

Nous n'avons retrouvé notre forme qu'à la fin de la saison. Nous avons perdu le championnat contre Melbourne City par une petite marge, ce qui, ironiquement, leur a permis de se qualifier avant nous pour la Ligue des champions féminine asiatique cette saison. Bien que nous ayons remporté la Grande Finale, nous avions le sentiment d'y être parvenus malgré la participation au championnat des clubs féminins, et non grâce à elle.

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Shea Connors célèbre son but lors de la grande finale de la Women's A-League 2024.

En tant que joueuses, nous voulons que ces tournois s'améliorent de plus en plus, c'est pourquoi il est si important que nos voix soient entendues, et c'est pourquoi il était important pour nous de partager nos expériences dans le rapport FIFPRO Asie/Océanie sur le tournoi sur invitation de la saison dernière.

Tout n'a pas été parfait, mais c'était une première édition. Nous constatons déjà que les choses sont faites différemment avec la nouvelle Ligue des champions féminine, qui est une amélioration par rapport à l'année dernière.

Le calendrier de la phase de groupes a été mieux adapté à celui de la A-League pour Melbourne City, par exemple, ce qui est une excellente chose. City et les autres équipes jouent pour des prix que nous n'avions pas lors du tournoi sur invitation.

“Si vous en aviez l'occasion, participeriez-vous à nouveau aux compétitions des clubs asiatiques ? Bien sûr. Nous voulons simplement que tous les aspects soient pris en compte pour que le produit soit aussi bon que possible.”

Cependant, il y a encore quelques problèmes de démarrage. En Thaïlande, lors des matches de groupe centralisés, il n'y a eu que quelques centaines de supporters dans les stades, alors que la plus grande compétition de la région devrait en attirer des milliers.

Plus les tournois auxquels nous participons sont médiatisés, mieux c'est, plus le jeu se développera et plus les fans viendront.

Si vous en aviez l'occasion, participeriez-vous à nouveau aux compétitions des clubs asiatiques ? Bien sûr. Nous voulons simplement que tous les aspects soient pris en compte pour que le produit soit aussi bon que possible.